Kerozene
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| Sujet: RUMAH PONDOK INDAH - Irwan Siregar, 2006, Indonésie Lun 7 Jan - 10:04 | |
| Un couple et son jeune fils emménage dans une belle demeure, propriété d’un artiste internationalement réputé qui y laissa une statue de femme à l’aura mystérieuse et un rien inquiétante, son chef d’œuvre ultime. Des phénomènes paranormaux font rapidement leur apparition (ombres fugaces, sons bizarres, portes qui se ferment toutes seules, …) jusqu’au moment où la statue se met à pleurer du sang et que l’enfant se fait électrocuter. Ses parents, paniqués, l’embarquent illico, sautent dans la voiture et foncent à toute baltringue en direction de l’hôpital. Mais au premier virage, ils heurtent un camion de plein fouet et meurent tous tragiquement… Plus tard, une mère célibataire et ses deux enfants ados, un garçon et une fille, emménagent à leur tour. Tout de suite, la jeune fille est victime d’apparitions spectrales : le reflet dans le miroir d’une femme aux cheveux tombants la fait sursauter, le reflet d’un enfant au visage ensanglanté sur l’écran de télévision la fait hurler, les portes claques et la demoiselle flippe un max, ce qui rend son frangin forcément hilare et le motive à en rajouter quelques couches. Personne ne la croit, sa famille suggère même la possibilité d’une certaine bêtise de sa part, seulement voila : la statue se met à pleurer du sang et mademoiselle devient posséder par l’esprit du modèle qui posa pour l’artiste ! Et telle la Régine de L’EXORCISTE, mademoiselle hurle, lévite au-dessus de son lit et ouvre grand des yeux tout cernés. Maman fait alors appelle à une shaman qui mettra à jour l’horrible vérité derrière cette maudite statue. Classique, convenu, prévisible… Quelle déception… Alors que le cinéma fantastique indonésien des années 1980 livrait quelques uns des films les plus fous jamais produits sur la surface du globe, voila que l’un des rares représentants récents du genre visible avec des sous-titres anglais dénonce un manque flagrant de fantaisie et d’originalité de la part de ses auteurs. Ce film, vaguement ancré dans la vague des films de fantômes asiatiques, manque peut-être de moyen, mais il manque surtout de rythme, de prises de risque et d’exotisme, et déborde de clichés éculés. Cependant, on notera un certain soin apporté à la photographie : le film est tourné en vidéo mais a un minimum de gueule. En revanche, niveau effets spéciaux et hémoglobine, là encore on regrette le cinéma d’il y a 25 ans : deux ou trois effets digitaux misérables, un bout de latex et puis c’est tout. Il semblerait que malgré tout, le film ait rencontré un joli succès en son pays, ce qui motiva la boîte de prod Indika Entertainment à persévérer dans la productions de films d’horreur qui livra jusqu’ici HANTU JERUK PURUT (2006),TEROWONGAN CASABLANCA (2007), MALAM JUMAT KLIWON (2007) toujours des histoires de fantômes, suivis de FILM HORROR (2007), le SCARY MOVIE local. Mais où sont donc les Barry Prima d’entant ? | |
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