RESIDENT EVIL: AFTERLIFE - Paul W.S. Anderson avec Milla Johovich, Ali Larter, Shawn Roberts, Wentworth Miller, Boris Kodjoe et Kim Coates, 2010, États Unis, 97 min.
Le virus fait toujours rage, les morts-vivants sont toujours aussi affamés. Alicve se rend à Arcadia, mais est incapable de retrouver ses alliés. Elle trouve néanmoins Claire, dont la mémoire a été complètement siphonnée. Ensembles, elles vont à Los Angeles où un autre signal est émi. Malheureusement, leur avion s'écrase sur une prison où les quelques survivants, sont complètement entourés d'une armé de zombies affamés.
Si il y a une série de films qui s'attirent, à chaque film, des réactions en dents de scie, c'est bien celle des RESIDENT EVIL. Après un premier film fort efficace, réalisé par Paul W.S. Anderson, on a ensuite eu droit à un deuxième volet bordélique et louche. Un troisième volet, réalisé par un RUssell Mulcahy en forme, s'est montré techniquement beaucoup plus vigoureux et scénaristiquement plus audacieux et ce malgré un résultat oubliable. Arrive le quatrième film, qui annonce avec surprise le retour d'Anderson derrière la caméra, mari de madame Johovich et producteur principal qui veut que son film fonctionne. Pour le succès de son entreprise, Anderson a décidé d'utiliser une formule qu'il a souvent travaillé, un film incohérent, mais bourré d'actions sans complexes.
ANderson n'est pas un mauvais réalisateur et au niveau stylistique, il se débrouille toujours bien. On sait qu'on regarde un film con, mais on sait que le mec derrière la caméra sait ce qu'il fait. Par contre, Anderson qui a en plus utilisé sa plume pour le scénario, offre le film le plus mal écrit et brouillant de la série.
Je veux dire, 90% de l'humanité est effacé, il ne reste PLUS RIEN. Pourquoi cette compagnie (Qui doit se faire beaucoup d'argent, dans une société en ruines) continu de faire chier le peuple outre que pour être méchants (On ne va jamais plus loin que ça). En fait, RESIDENT EVIL AFTERLIFE devient tellement gros, tellement con, tellement charactérisé de façon primaire, qu'il ne peut qu'intéresser un public peu exigeant.
D'ailleurs, quel dommage de voir comment Anderson a exploité la continuité de la trame narrative de son film. ALors que le troisième film annonçait de belles choses avec des centaines d'Alice clônées, Anderson décide rapidement de se débarasser de son concept avec une grosse pétarade d'action, affublé de ralentis omniprésents pour ensuite tout balayer de la main et mettre SON HISTOIRE À LUI. Dans le fond, le film aurait bien pu commencer à partir de 15 minutes et personne ne s'en serait rendu compte, on es est rendu là. Ensuite, Alice perd ses pouvoirs, d'accord, on peut accepter. Ça ne l'empêche pas néanmoins, de faire 3 flips dans les airs pour tirer du double shotgun alors à quoi bon humaniser le personnage? Ah oui c'est vrai, un personnage pouvant tuer à distance avec l'esprit, c'est cool cinq minutes à la fin du film, mais ça gâche un peu les possibilités. Que dire du traitement merdique des personnages de soutien? Ils ont droit à environ 5 lignes chacun, meurent de façon hyper nulle pour justifier un body count qui n'est là que pour respecter le genre tandis que TOUT le focus passe sur Alice qui fait encore... la même chose, il serait temps de brasser un peu la formule.
Comme dans la lignée du troisième film, les zombies sont devenus des éléments de décor plus que la base scénaristique du film. Ce qui est un peu dommage donc, pour les amateurs zombiesques. L'élément le plus intéressant, est que le look des zombies est beaucoup trash que dans le troisième film. Par contre, on se rend compte qu'ils ont des tentacules leur sortant de la gueule? WtF? J'imagine que l'on m'expliquera ce '' détails '' par une explication du genre '' C'était dans le jeu vidéo '' ou '' Il l'expliquait dans une ligne de dialogues dans le troisième film ''. Un ou l'autre, c'est de la mauvaise transparence narrative. Faut pas oublier le mec de 12 pieds de haut avec un gros marteau, qu'est ce qu'il fait là? Il vient de où? Pourquoi il est comme ça?
Film mercantile, qui a probablement été plus concerné par l'utilisation (cette fois acceptable) de sa technologie 3D que par l'écriture d'un film décent, RESIDENT EVIL:AFTERLIFE n'est que style sans substance de façon exponentielle en comparaison aux autres films. Avec quatre films en tant que producteur et deux comme réalisateur, il serait temps pour quelqu'un d'autre de brasser une série, qui tourne depuis trop longtemps en rond.