3-IRON - Kim Ki-Duk, 2004

3-IRON aka Bin-jip - Kim Ki-Duk avec Seung-yeon Lee, Hyun-kyoon Lee, 2004, Corée, 88 minutes

Il entre dans les maisons et appartements inoccupées. Elle est dans un de ces appartements mais commence par ne pas se manifester puis approche de lui. Son mari revient et c’est avec l’aide d’un fer de golf numéro 3 qu'il est reçu... Et le film ne fait que débuter...

Kim Li-Duk dont j’avais fort apprécié THE ISLE au scénario étrange récidive avec une histoire dont on ne sait jamais ou elle va nous mener. Sur une base simple et pratiquement sans dialogue, mais non sans émotions, le couple singulier mène une vie hors norme, mais avec une certaine morale, lui nettoie les lieux et répare ce qui ne fonctionne pas et c’est une des clés du récit. On reste subjugué par un monde à la limite du fantastique et du merveilleux et le titre comme la photo de l'affiche ne dévoile son sens que tardivement, agréablement, après des péripéties parfois brutales. Un petit bijou, un exemple parfait de ce que le cinéma peut nous apporter: l’occasion de voir d’autres mondes d’autres gens différents qui ouvrent des portes sur des univers fascinants.

C'est assez remarquable, effectivement. La mise en scène de Ki Duk est d'une justesse exemplaire.
Le titre français est "LOCATAIRES", tout simplement.

jamais reussi a voir un film de kim ki duk jusqu'au bout... je sais pas pourquoi mais ses films me donnent toujours l'impression d'avoir été tournés a la va vite... ce qui expliquerait sa suractivitee constante

C'est parfois vrai, comme "Real Fiction" qu'il voulait tourner en temps réel. Un vrai projet de fou, mais il a raté son pari. Le film a été tourné en 3 heures

Ses premiers films sentent le tournage à l'arrache, je pense surtout à "Crocodile" ou "Wild Animals", et c'est véritablement avec "L'Ile" qu'il a affiné son style. Pour moi ce fut un uppercut... bon après ça c'est vrai que j'en n'ai pas vu énormément, mais ce que j'ai pu voir arrachait bien la gueule.

J'ai écouté une partie de son commentaire audio, heureusement sous-titré et il parle abondamment de ses méthodes de tournage et de son budget et ca m'a étonné. Dans ce cas-ci par exemple, le film est financé à moitié par les japonais et l'autre moitué par le salaire de l'équipe qui mise sur un retour de profit. Tout ca car ses films n.ont pas vraiment de succès en Corée. Tournage sur seulement 13 jours, mais là aussi il y a les impératifs du tournage à budget restreint, une préoccupation constante, mais ca semble très préparé en amont, surtout les repérages.