Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: L'ENFER DES TORTURES - Teruo Ishii, 1969, Japon Dim 28 Jan - 8:40 | |
| aka: INFERNO OF TORTURE; aka: HELL'S TATTOOERS; aka: TOKUGAWA II; aka: TOKUGAWA IREZUMI-SHI: SEME JIGOKU Avec ce deuxième volet de la tétralogie « TOKUGAWA » après FEMMES CRIMINELLES, Teruo Ishii laisse de côté le film à sketch (format que les deux films suivants retrouveront) pour s'intéresser aux mésaventures d'un tatoueur trahi par son rival, complice d’une tenancière de bordel sadique qui organise un trafique de femmes japonaises tatouées auprès d'acheteurs occidentaux. L'ambiance du film est relativement crue et l'histoire s'avère digne d'une tragédie shakespearienne: amants trompés, parents assassinés, suicide désespéré, survivant rongé par la haine et la vengeance.... A travers une structure narrative quelque peu confuse et déroutante, Ishii s’intéresse plus à ses personnages que dans FEMMES CRIMINELLES et laisse les séances de tortures et de tatouages sur des femmes nues en second plan. Il n'empêche que le film propose quelques (rares) scènes de pur cinéma trash, avec séquences de bondage douloureux et autres énucléations, mais aussi un défilé de femmes tatouées à moitié à poil et quelques gags surprenants et mettant en scène des prostitués homosexuels complètement ridicules. Esthétiquement, le scope est toujours aussi soigné et le réalisateur en profite pour flatter les rétines de ses spectateurs, notamment lors d'une scène presque psychédélique où des filles arborent des tatouages phosphorescents. L’ensemble se laisse regarder avec plaisir mais on ne peut s’empêcher de trouver l’ensemble de l’entreprise légèrement bancal et s’avère finalement moins passionnant que les déboires que la production essuya : le studio Toei s’est vu confronté à une levée de boucliers de la part de réalisateurs opposé à un tel projet, même certains acteurs du film tentèrent de faire couler le film tandis que les autres reçurent des menaces. Par chance, le directeur de la Toei, Shigeru Okada, a soutenu le projet jusqu’au bout. | |
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