Mario, merci de bien vouloir remplacer le texte initial par le suivant:
Trois jeunes couples entassés dans une voiture sont rapidement chahutés par un camion moche au chauffeur invisible. On pense très fort à une version cheap de "Jeepers Creepers" et on se demande bien pourquoi leur véhicule - un modèle assez moderne - ne parvient pas à prendre de la distance avec le tas de merde motorisé qui lui colle au train. N’empêche que la voiture tombe en rade, que l’un des leurs meurt sans que cela n’affecte qui que ce soit, et que les cinq survivants continuent leur route à pied jusqu’à une cabane isolée. Celle-ci est habitée par une famille de dégénérés anthropophages dont le membre le plus mémorable est un bonhomme en costume de lapin armé d'une tronçonneuse. Ça sonne familier ?
Visiblement, "Bunnyman" ne cherche l’originalité scénaristique. En échange, il offre un tueur rigolo, quelques découpages hors champs, un repas de famille forcément dérangé, quelques humiliations et pas mal de cris. Rien de bien original dans cette bande torchée à la truelle mais pas trop laide qui parvient bizarrement et malgré sa narration boiteuse à dégager une étrange atmosphère appuyée par une approche relativement sérieuse de ses faiseurs. "Bunnyman" a beau être bancal (c'est pauvrement écrit et interprété) et en aucun cas novateur, il dégage malgré tout un agréable mélange de douce naïveté et de réjouissante sincérité qui le rend presque recommandable.