Nombre de messages : 6039 Age : 67 Localisation : Québec Date d'inscription : 15/01/2006
Sujet: AMERICAN HORROR STORY FREAK SHOW Mar 14 Avr - 8:06
AMERICAN HORROR STORY FREAK SHOW - Ryan Murphy & Brad Falchuk avec Jessica Lange, Evan Peters, Denis O'Hare, Frances Conroy, Jamie Brewer, Lily Rabe, Sarah Paulson, Naomi Grossman, Emma Roberts, Kathy Bates, Angela Bassett, 2014, États Unis, 13 épisodes format 1hr
Cette fois-ci on se retrouve au début de années 50 dans un des derniers cirques ambulant de freakshow, mené par Elsa, une allemande d’origine au passé trouble. Le cirque ne bougera pas de son petit coin d’herbe, il rode un tueur en série dans le coin, une femme à deux têtes se joint au cirque, l’ex de la femme à barbe reviens dans le décor, leur fils aux mains de homard plait à plus d’une dame, des arnaqueurs arrivent et espèrent se procurer des spécimens pour vendre à un musée de curiosités, bref, on beurre encore épais avec un scénario qui empile les tabous, ajoutant la torture porn pour bien faire.
Ce qui m’a étonné, surprit et déçu, c’est que contrairement à son inspiration avouée, on reprendra plan pour plan une scène du film de Tod Browning - Freaks, ici les freaks sont des obsédés sexuels meurtriers. Alors quand viens le temps de nous les rendre sympathiques c’est pas mal moins aisé que dans le film de Browning. Surprenant également que l’on introduise de la continuité dans les histoires supposément indépendantes, ici la Pinhead est bel et bien celle que l’on retrouve dans la série Asylum, qui se passe douze ans plus tard, occasion de revoir la jolie Lily Rabe qui s’en occupera plus tard. Comme c’est souvent le cas, la police n’apparait que furtivement et il y a peu de conséquences aux actes horribles commis sous le chapiteau, sauf exception. Quand plusieurs voitures de police bien garnies envahissent le cirque, bien décidés à tout virer à l’envers, on fait un fondu enchainé sur la fin de la journée comme si rien ne s’était passé. Cet exemple parmi tant d’autres de scènes supposément dramatiques qui finissent en pirouette ridicule sans importance enlèvent bien de la force au drame, mais on imagine que c’est bien pratique pour des scénaristes qui ne veulent pas trop se casser la tête. Ajoutez la singulière décision de faire chanter à Madame Elsa et autres personnages des chansons connues, toutes crées des dizaines d’années plus tard tels David Bowie, Lana Del Rey ou Nirvana chanté par Lobster Boy. Le scénario arrête le temps d’une chanson sans rapport qui nous fait décrocher, comme quoi tout cela n’est pas très sérieux. Ce long hommage, toujours bourré de numéros de comédiens hors-pair, finit en queue de poisson, comme la série précédente Coven. Les créateurs promettent l’an prochain une histoire contemporaine, Hotel, avec en invité surprise Lady Gaga.