Nombre de messages : 6045 Age : 67 Localisation : Québec Date d'inscription : 15/01/2006
Sujet: LE TUEUR DE BOSTON aka The Strangler - 1964 Jeu 10 Mai - 10:03
Le TUEUR DE BOSTON aka The Strangler - Burt Topper avec Victor Buono, David McLean, Diane Sayer, 1964, États Unis, 85m
Prologue, ou l'on nous annonce que des spécialistes ont été consultants sur le film pour dépeindre du mieux la réalité d'un tueur en série et ce, quelques mois après que l'étrangleur de Boston aie été arrêté. C'était d'ailleur le titre de travail, The Strangler of Boston. Premier plan qui met dans l'ambiance avec dans l'oeil de Léo Kroll le reflet de sa prochaine victime, qui se prépare pour la nuit. Kroll va l'étrangler, rentrer à la maison et ajouter une poupée, qu'il dénude, dans un tiroir qui en contient déjà plusieurs.On suit donc Léol, technicien obèse qui habite avec sa mère malade, une mère qui le harcèle, l'humilie et lui répète constamment que les femmes ne l'aimeront jamais et que seule sa mère mérite son attention complète. Léo est de toute évdence pleinement perturbé par une vie qu'on imagine misérable et abominable. On suit parallèlement l'enquête de police, qui trouve peu d'indices, sauf que la majorité des victimes travaillent dans une clinique médicale et Kroll est à nouveau interrogé car il est un des suspects dans l'affaire qui fait frémir la ville. On suit aussi régulièrement Kroll dans une arcade ou il gagne ses poupées, visiblement amoureux de la préposée au kiosque, qui n'est que gentille avec lui comme avec tous les clients, mais la méprise est dangereuse...
Quatre ans après Psycho et peu de temps après le traumatisme causé par les meurtres de l'Étrangleur de Boston, quatre ans avant le film mettant en vedette Tony Curtis. L'atmosphère est glauque, la charge sexuelle intense, malgré qu'il n'y a rien d'explicite à l'écran, tout est dans l'attitude et le non dit. Le psychologue qui aide l'enquête décrit assez bien le profil du suspect, ce qui aidera les recherche difficiles. Victor Buono est remarquable de justesse dans le rôle titre, on comprends immédiatement sa double vie, sa maladie et sa folie, causée par une mère castrante au possible. Quelques transitions de plans remarquables. Une belle découverte.
En supplément "Les Étrangleurs de Boston" ou Stéphane Bourgoin, spécialiste des tueurs en série, parle non seulement en détails du film mais évoque aussi la vraie histoire d'Albert de Salvo, l'Étrangleur de Boston, qui'il a interrogé. Un 28 minutes bien remplit. Cette mise en contexte et ces précisions ajoutent au plaisir du visionnement et au malaise face à des esprits aussi dérangés. Diaporama et bandes annonce complètent l'excellente édition d'Artus Films.