L'AUTRE ENFER aka L'altro inferno aka Le Couvent Infernal - Bruno Mattei & Claudio Fragasso avec Franca Stoppi, Carlo De Mejo, Francesca Carmeno, 1981, Italie,
Le père Valerio est appelé à faire enquête dans un couvent ou les meurtres se multiplient. On lui suggère fortement qu'il y a le diable sous cette affaire, mais il jure par la psychologie et les techniques d'enquête moderne. Il découvre un couvent tenu de main de fer par Mère Vicenza qui semble voir le diable partout mais refuse de collaborer. De confessions inusitées en découvertes de pièces cachées renfermant de teribles secrets, les surprises et les morts s'accumulent.
Il est difficile de faire la part des choses dans les films co-réalisés par Bruno Mattei et Claudio Fragasso, Mattei étant décédé et Fragasso s'attribuant pratiquement la paternité des oeuvres, affirmant que Mattei en est surtout le monteur. Je serai tenté de lui donner raison sur ce coup, le résultat étant une bouillie cinématographique incroyable, un melting pot de succès qui l'ont précédé, une foire aux effets chocs inefficaces. En fait, il est rare qu'une trame sonore soit la meilleure chose que l'on retiens d'un film, mais ici la musique du groupe Goblin réussit presque à elle seule à donner un semblant de tension à des scènes mal éclairées, aux acteurs cabotinant en roue libre sur un scénario portnawak. Il y a malgré tout quelques scènes qui valent le détour, surtout celle tournant autour de Boris, le jardinier que l'on soupçonne de tous les maux. La finale aussi, fonctionne presque, mais est embourbée par d'autres chocs qui tombent à plat. Fragasso parle de l'influence de CARRIE de Brian De Palma, on pourra aussi citer tous les films qui ont suivit THE EXORCIST ou DEEP RED de Dario Argento et un soupçon de films de Zombie. Les amateurs de gore auront de quoi se mettre sous la dent et il y a un peu de nudité.
Le dvd de l'éiteur NEO Publishing offre un entretien de 26 minutes ou Fragasso raconte le cheminement de sa carrière et ou on devine une partie de ce qui nous amène un tel film. Fragasso a commencé sa carrière de manière prétentieuse. Il a fallut Joe D'Amato pour lui apprendre à relaxer et tourner dans le calme et la bonne humeur, et lui sembel avoir retenu que le cinéma ce n'est pas la fin du monde et qu'il faut avoir du piaisir à faire des films. On est d'accord, mais D'Amato avait du métiier derrière lui et savait ficeler ses films de commande rapidement mais aussi avec un minimum d'efficacité. J'attends de voir le film de Fragasso qui aura autant de panache. Pour s'amuser ou retrouver la saveur de l'époque, car il ne s'en fait beaucoup des comme ça !
_________________ Mario aka Blanc Citron
Kerozene
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