Frères de sang – Je-Gyu Kang, avec deux frères et toute l’armée coréenne, 2005, Corée, 2h27
Comme ces pauvres mobilisés de la guerre des Corées, je me suis retrouvé téléspectateur enrôlé à reculons contre les rouges (sic), pour un énième film de guerre à gros budget, certes, mais probablement sans un matériel militaire d’une facture aussi clinquante que la hifi de là-bas.
Autant évacuer immédiatement deux reproches :
- l’image bouge tout le temps dès qu’il se passe un évènement, comme si le cadreur souffrait d’une blennorragie,
- les avions, en effet, sont américains, et même extraits d’un dessin animé exactement comme dans Peter et Elliot le dragon de Walt Disney.
Pour le reste, le film repose sur un principe très simple : il suffit d’être capable de survivre à 20 minutes de niaiseries, sur la belle vie ensoleillée à se taper dans le dos entre frangins au ralenti, avec deux quignons de pain à tremper dans le bol de riz, où l’on se débrouille sans papa qui s’est sûrement tué au boulot (je n’ai pas fait gaffe), attention il faut aider maman et sœurette avec le sourire, et oui bravo aussi pour ce cœur à travailler ses exercices de maths à l’école.
Ensuite, waoww, c’est parti pour deux heures non stop du grand spectacle électrique de la boucherie coréenne, une dinguerie explosive à hauteur de fantassin qui ne s’arrête plus, de toute façons la vitesse des balles ne laisse pas le temps de relever le simplisme de certaines situations ou personnages. Bigeyes