Kerozene
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| Sujet: ZOMBIES FROM BANANA VILLAGE - Mamat Khalid, 2007, Malaisie Mar 15 Juil - 10:01 | |
| Dans le petit village traditionnel Malais appelé Banana Village, vit une communauté locale tout ce qu’il y a de plus commune. C’est à dire peuplée de jeunes rockers buveurs de bière, d’un religieux islamique prêchant à tout va, d’un homosexuel genre pédale dure à la gestuelle très olé olé, d’un idiot du village, d’un ado accro aux jeux vidéos et de quidams communs. Et alors que chacun mène son petit train-train quotidien, certaines gens meurent et ressuscitent sous la forme de zombies ahuris au faciès peinturlurés au tip-ex. La grande majorité des villageois se réfugie alors au poste de police mais après une analyse rapide des activités de chacun au cours de ces derniers jours, il s’avère que les victimes de la zombification ont toutes été boire un coup à la buvette du coin. Et bien évidemment, certains des réfugiés en font partie. Leur transformation est donc imminente. Du zombie Malais ? Mais avec plaisir ma p’tite dame ! Ce ne peut pas faire de mal après tout. Et pourtant… Si l’exotisme est bien au rendez-vous, il faut bien admettre que la finesse n’y est pas. Oui, alors effectivement, avec un titre pareil mieux vaut ne pas s’attendre à une version d’outre-tombe du DOCTEUR JIVAGO, mais quand même, j’avais naïvement espéré quelque chose d’un peu plus original et différent, quelque chose qui se serait approché des pelloches indonésiennes des 80’s, avec des idées de mise en scène de fous, une hystérie générale et du gore généreux. Malheureusement, rien de tout ça. Le film commence sur le même plan d’ouverture que THE NAKED GUN : la caméra est fixée sur le toit d’une voiture de police lancée à toute allure, juste derrière le gyrophare, et une musique rock’n roll balance une bonne grosse gerbe de décibels. Le ton est donc rapidement donné, de la gaudriole graisseuse en perspective et on en vient donc à espérer voir des morts-vivants faire du smurf sur des peaux de bananes. De l’humour loukoum en somme, du genre à nous faire claquer les mains sur les cuisses en s’égosillant comme des gros lourds. Mais en fait pas du tout car il n’y a finalement aucune banane dans le film et hormis quelques mimiques crétines et des regards débiles, les zombies ne font rire personne. Ni le reste des gags tous moisis et pathétiques qui feraient passer MAIS OU EST DONC PASSEE LA 7e COMPAGNIE pour le fin du fin de l’humour cinématographique. Il reste peut-être cet effet très spécial censé représenter un impact de balle et qui est en réalité une vulgaire tache rouge ajoutée de manière volontairement grossière par ordinateur. Peut-être que la Malaisie interdit les effusions de sang (ça a beau être un film de zombies, il n’y a ici pas une goutte d’hémoglobine) ou peut-être s’agit-il uniquement d’une démarche visant à ménager les enfants, mais toujours est-il que la laideur du résultat a de quoi surprendre. On finit donc le visionnement avec un sentiment d’indigestion (de bananes ?) alourdi par quelques messages religieux et une morale à deux roupies. Au-secours ! | |
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