Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: BLOWBACK 2: LOVE AND DEATH - Atsushi Muroga, Japon, 1991 Lun 30 Avr - 16:16 | |
| BLOWBACK: LOVE AND DEATH Deux chasseurs de prime peu souriants et oeuvrant en territoire philippin tombent dans un traquenard sanglant duquel seul l'un d'eux, Joe, parvient à se sortir. Blessé, il est sauvé par une jeune femme qui lui pense tendrement ses blessures et qui se trouve être la femme que feux son partenaire portait dans son coeur (sauf qu'il ne le sait pas encore). Une fois requinqué, il se saisit fermement de ses flingues pour assouvir sa soif de vengeance et entame un bodycount digne de Schwarzenegger dans COMMANDO en compagnie de la jeune femme et d'un nouveau partenaire providentiel. Regarder BLOWBACK 2 aujourd'hui frappe pour une raison: il s'agit là - et sans aucun doute possible - de l'origine même de la trilogie DEAD OR ALIVE signée Takashi Miike. La présence de Riki Takeuchi dans la peau de Joe y est bien sûr pour beaucoup, mais au-delà de ce fait, il s'agit de son personnage tout entier, de sa gestuelle, de ses mimiques et de ses fringues, ainsi que de son partenariat ambigu avec ce "collègue" d'origine inconnue (et incarné par Shun Sugata - ICHI THE KILLER, KILL BILL 1), qui rappellent principalement le premier film de la série. Même le final ahurissant fait écho à DOA1, lorsque Joe, seul face à une armée de mercenaires patibulaires dirigée par Mike "ZOMBI 3" Monty, dégomme tous ses ennemis à l'aide d'une sulfateuse extirpée d'un cercueil ornée d'une tête de mort. La dernière demi-heure rend donc hommage au western italien, et en particulier à DJANGO ainsi qu'à ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS, pour un final pétaradant où grosses pétoires et explosions en tous genres permettent de fermer silencieusement les yeux sur quelques aberrations. Le futur réalisateur du zombie-flick JUNK, tel un Tarantino nippon, réalise sous influence et ne s'en cache pas. Outre Sergio Leone et Sergio Corbucci, le nom de John Woo vient inévitablement à l'esprit via l'utilisation de ralentis contemplatifs lors de gunfights homériques où certains tireurs portent le costard comme un certain Chow-Yun Fat, lunettes de soleil vissées sur le nez. Néanmoins, BLOWBACK 2 (y a-t-il d'ailleurs eu un BLOWBACK 1?) fatigue à force de répétition et ne vaut principalement que par son final démentiel. | |
|