Kerozene
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| Sujet: WALLONIE 2084 - Jean-Jacques Rousseau & Clark Hachet, 20 Mar 7 Nov - 18:27 | |
| WALLONIE 2084 - Jean-Jacques Rousseau & Clark Hachet, 2003, Belgique Qui n'a jamais vu de film de Jean-Jacques Rousseau, le Cinéaste de l'Absurde wallon, ne peut en aucun cas comprendre la teneur même de son cinéma. Qui n'a vu qu'un seul film de Jean-Jacques Rousseau ne peut décemment en écrire un compte-rendu décent et objectif. Car le cinéma de JJR, c'est avant tout un état d'esprit, voire un concept créatif en soi qui n'est compréhensible que dans son ensemble. Après L'HISTOIRE DU CINEMA 16, après FUROR TEUTONICUS, après LE DIABOLIQUE DOCTEUR FLAK, mes yeux ont eu le plaisir coupable de se poser sur l'inénarrable WALLONIE 2084, long métrage du maître encagoulé de la subversion filmique à base de nazis futuristes, de savants déglingués et de frites huileuses. Générique: un jeune homme en uniforme danse sur une musique électro extrêmement cheap et se déshabille peu à peu. On croirait à l'ouverture d'un porno gay. Une fois terminée cette intro inattendue débute l'histoire tragique d'un pays déchiré. Suite à une guerre fratricide qui ensanglanta la Belgique en 2082, les Wallons sont devenus esclaves des Flamands. Les dirigeants de la Flandre, des jumeaux psychiatres animaliers accros au LSD 25, décident d'étendre leur territoire au nord de la France via une invasion d'abord télévisuelle, puis bactériologique via une diffusion du virus de la grippe du canard. Mais les francophones résistent vaillamment en envoient un soldat portant une charge explosive dans l'anus afin d'endiguer les projets d'invasion de l’ennemi.... Souvent incompréhensible, parfois hilarant, toujours intriguant et constamment désarçonnant, WALLONIE 2084 défie toutes les lois cinématographiques en vigueur. Certains n'hésiteront pas à qualifier pareil ovni de foutage de gueule, d'autres de chef-d'oeuvre de cinéma anarchique, mais une chose est certaine, c'est qu'il fait inévitablement réagir autant de par sa forme (film au budget plus que dérisoire tourné en vidéo) que par son fond (que je n’ai toujours pas réussi à atteindre). Bon point pour un film qui souffre dans tous les cas d'une chose: sa durée. Car le cinéma de Rousseau peut plaire, mais il ne peut divertir pleinement sur 80 minutes. Et ce malgré la présence de Noël Godin en toubib infiltrant un suppositoire explosif dans l'arrière train d'un grand chauve baraqué, malgré les maquettes qui fleurent bon le cinéma Z d'antan, et malgré les dialogues qui redéfinissent à eux seuls le sens du mot absurde. La durée nuit à la narration souvent volatile du cinéaste belge ce qui a pour effet de déconnecté le public du récit, se retrouvant alors confronté à une incompréhensible farce au sens indéchiffrable. http://homeusers.brutele.be/infojjr/ | |
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