BAD BLOOD 1989

BAD BLOOD aka A Woman Obsessed - Chuck Vincent avec Georgina Spelvin, Randy Spears, Linda Blair, États Unis, 1989, 104m

Ted (Randy Spears) est amené presque de force dans une exposition ou un tableau, réalisé vingt cinq ans plus tôt, lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Il rencontre plus tard l'artiste, Arlene Bellings (Georgina Spelvin), qui est certaine qu'il est son bébé kidnappé il y a des années par son mari. Avec sa femme Evie (Linda Blair), il se rend dans la somptueuse demeure d'Arlene, non sans avoir entendu la confession de sa mère adoptive qui lui a spontanément avoué l'histoire rocambolesque. Rapidement, Evie tombe malade et Arlene confond Ted avec son mari. Evie meurt et Arlene attache et torture Ted, voulant le forcer à l'épouser.

Curieuse compilation d'influences diverses. On note bien évidemment les ressemblance avec le Roman Misery, sorti deux ans plus tôt, le film sortant l'année suivante. Soudainement, on aura droit à des scènes en split-screen digne des films de Brian De Palma. Je ne comprends pas par contre la longue scène de meurtre tournée entièrement au ralenti. Le tout tiens de la provocation non raffinée et du grand guignol effarent, avec des numéros d'acteur qui en rajoutent des tonnes. La pauvre Linda Blair, qui semble faire son possible pour l'occasion, n'a vraiment pas eu beaucoup d'occasions de jouer des rôles hors de séries B ou elle sera confinée pendant des années. Georgina Spelvin pousse son jeu à la limite de la surenchère, qu'elle dépasse à l'occasion, pour composer un rôle complètement barjo mémorable. C'est pas du grand art, on s'entends, c'est trop long, et si je l'ai regardé c'est encore par curiosité pour la carrière de Linda Blair, par moment fort mignonne. C'est peu, je l'avoue. Mario Giguère