THE BIG HIT - 1998 - Kirk Wong

THE BIG HIT aka Le Grand Coup - Kirk Wong avec Mark Whalberg, Loup Diamond Phillips, Christina Applegate et China Chow, 1998, États Unis, 91 min.

Melvin est un jeune tueur à gages plein de potentiel. Il tente de vivre une vie rangée et simple avec sa copine qui lui demande beaucoup de jus, mais s'embourbre dans une relation avec une voisine et se fait constamment  chier par le mec du club vidéo. Lui et sa bande décide de faire le coup du siècle par eux-mêmes en kidnappant la fille d'un riche producteur, ne sachant malheureusement pas que ce dernier est en faillite et qu'il a des relations avec leur employeur, la bande devient la cible de tous les criminels engagés de la ville et Melvin de son côté, garde la fille et développe avec elle une relation qui dépasse celle de la victime et du bourreau.


Comédie avec un semblant d'action, THE BIG HIT n'est certainement pas un film marquant, ni vraiment un film très divertissant. Réalisé par Kirk Wong, un habitué de Hong Kong qui semble complètement perdu avec un scénario qui touche à plein d'éléments sans vraiment jamais s'y attarder, THE BIG HIT est surtout un gros ramassis de choses mises ensemble qui donnent un tout pas du tout convaincant. Ce n'est pas très drôle, même si on essaye beaucoup beaucoup et ce n'est pas non plus très agréable à regarder, malgré une durée courte et un certain rythme dans l'enchaînement des scènes. On notera néanmoins un combat final complètement déjanté dans un club vidéo, excusant pratiquement le film entier. L'histoire en tant que tel ne compte pas, puisque on tente surtout de s'attarder aux personnages, tous très haut en couleurs avec au-dessus de tout le monde dans un rôle de vilain, Lou Diamond Philiips qui en fait des tonnes. C'est con, ça l'assume, mais on embarque jamais vraiment dans la folie de la chose.

De ce recyclage des récents succès de Tarantino et du thriller ironique second-degré et « cool » mis en scène par un des gars récupérés dans la vague des réalisateurs chinois partis s'essayer à Hollywood, je me souviens avoir cru, après avoir vu la bande-annonce, que Lou Diamond Phillips (qui me semblait tout à fait épatant dans son rôle) allait enfin (!) récolter sa première nomination aux Oscars (je ne déconne pas). Finalement, merci à Abba et au Club des Monstres de préserver la mémoire du cinéma.