Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: APMAN - Dr.Ami Asthana, 1982, Inde Dim 3 Mar - 18:12 | |
| "Le premier film Hindou disco-karaté", clame la jaquette de la VHS! Serait-ce un croisement entre "La Fureur de vaincre" et "La Fièvre du samedi soir"? Et bien on n'en est pas si loin... Du moins sur le papier. Mais les scènes de disco lors desquelles le héros se déhanchent comme un désaxé branché sur du 220 volts sont principalement limitées aux intermèdes chantés/dansés, tandis que le kungfu s'avère totalement calamiteux, que ce soit en terme de chorégraphie ou surtout de technique martiale, le pauvre héros déployant un formidable panel de pauses aussi grossières que ridicules, aussi bien lors de ses entraînements que lorsqu'il se bat comme un beau diable contre des méchants qui ne cessent de ricaner. Ce héros se nomme Shiva, et il est le roi du disco de la ville de Bombay. Et alors qu'il passe une audition pour décrocher un rôle dans un film, sa famille se fait massacrer par une bande de voyous qui sème la terreur dans les quartiers pauvres de la ville. Il va alors tout mettre en œuvre pour retrouver ces salauds et leur faire la peau. "Apman" n'est pas d'une grande finesse... avec sa horde de vilains patibulaires mal rasés et constamment imbibés d'alcool, ses moustachus machos, ses pauvres opprimés et ses scènes d'action grotesques et ses scènes musicales hyper kitsch, on plonge en pleine caricature bollywoodienne. Mais tout le monde semble y croire, au point que Shiva casse la gueule à un type qui, très surpris, se présente comme s'appelant Bruce Lee avant de prendre la fuite!! La prétention des auteurs de la chose était-elle si grande que ça? J'ai peur que ce ne soit pas impossible. Alors film de kung-fu-disco, mais aussi drame social et fable moralisatrice (on nous fait bien comprendre que l'alcool, c'est pas bien, ça rend con et ça tue), on peut imaginer que ça passait comme une lettre à la poste auprès de la jeunesse locale en 1982, mais aujourd'hui, c’est surtout une embarrassante curiosité de deux heures vingt trop longue d’au moins soixante minutes. | |
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