Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: ONE-EYED MONSTER - Adam Fields, 2008, USA Mar 15 Jan - 16:31 | |
| S’il y a bien un acteur porno qui a su se recycler, c’est ce bon vieux Ron Jeremy. Sans doute le doit-il à Lloyd Kaufman qui, le premier, a su exploiter la popularité de l’acteur pour ajouter un peu de piment dans ses films (ou de sauce blanche, me souffle le vendeur de kébabs du coin). Du coup, notre moustachu squatte régulièrement les affiches des pelloches horrifiques à petit budget, la plupart du temps pour des apparitions où il fait le bouffon en vociférant quelques insanités, et parfois pour des rôles un peu plus consistants. Mais un jour, il fallait bien qu’un esprit un peu tordu décide d’exploiter le hardeur pour son plus fameux attribut. C’est chose faite avec ce "One-Eyed Monster", où la grosse bite du non moins gros Ron, possédée par une entité extra-terrestre, décide de faire cavalier seule afin de trucider l’équipe de tournage d’un porno gonzo installée dans un chalet isolé. Idée délirante, pour un résultat qui l’est beaucoup moins, puisque les attaques du chibre tueur s’avèrent aussi sanglantes que les filles sont dévêtues, et comme au total on ne nous gratifie que d’une seule et unique paire de nibards (celle de Carmen Hart, seule actrice de cul contemporain à apparaître dans cette pelloche), autant dire que la production a été avare à tous les points de vue. Pour le reste, le film ressemble à un pauvre slasher bas de gamme dont la seule originalité est la nature du tueur. Un tueur qui n’apparaît à l’écran qu’une ou deux minutes et ressemble à peu de chose près à une vulgaire saucisse de Frankfort avariée. Seul un discours nostalgique entre Ron Jeremy et l’ancienne hardeuse Veronica Hart sur l’âge d’or du porno et un constat désabusé sur une industrie ayant perdu toute créativité saura intéresser le spectateur – pour autant que celui-ci se sente un minimum concerné par la chose. Pour apprécier un film de bibite tueuse, autant se pencher sur le délirant et nettement plus généreux "Pervert !" de Jonathan Yudis. | |
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