Mathieu Lemée
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| Sujet: HOUSE OF CARDS - 1968 - John Guillermin Mar 31 Jan - 20:01 | |
| HOUSE OF CARDS aka Un Cri dans l'Ombre - 1968 - Grande-Bretagne/Italie/France/États-Unis - 105 minutes. Réal.: John Guillermin Int.: George Peppard, Inger Strevens, Orson Welles, Keith Mitchell, Perrette Pradier, Geneviève Cluny, Maxine Audley, Barnaby Shaw, Renzo Palmer. À Paris, l'ex-boxeur américain Reno Davis cherche sans succès à devenir écrivain. Sans emploi et sans argent, il est amené malgré lui à faire la connaissance d'Anne de Villemont, veuve d'un général français, et son jeune fils Paul. Impressionnée par la personnalité de Davis, Anne l'engage comme tuteur et protecteur de son fils. Sans en dévoiler davantage, elle fait part à Davis qu'elle craint que Paul ne soit kidnappé. Ses craintes se confirment lorsqu'au cours d'une sortie, Davis est attaqué, son ami tué et Paul enlevé. Bien que recherché par la police qui le considère comme suspect no. 1, Davis mène son enquête pour retrouver le petit garçon. Il découvre que la famille du mari d'Anne séquestre cette dernière pour le compte d'une organisation secrète fasciste qui a l'intention de faire tomber les gouvernements d'Europe. Il la libère et tous les deux partent pour l'Italie où Paul est détenu par l'un des chefs de cette organisation: Leschenhaut. Anne était effectivement au courant du complot ourdi par cette organisation depuis la mort de son mari, et l'enlèvement de Paul était une contrainte pour l'engager à se taire. Devenus amants au cours de leur escapade, Davis et Anne retracent Leschenhaut et cherchent à négocier avec lui la libération de Paul en échange d'un document compromettant pour l'organisation que Anne possède. Un accord est décidé entre eux pour un échange qui devra s'effectuer au Colisée de Rome. Encouragés par la réussite notable de P.J., le réalisateur John Guillermin et l'acteur George Peppard ont décidé de refaire équipe pour un nouveau film policier. HOUSE OF CARDS est cependant loin d'égaler la qualité de la précédente oeuvrette du tandem. Le script, tiré du roman de Stanley Ellin, est plombé dès les premières minutes par une invraisemblance de taille, et celle-ci n'est que la première de toute une série destinée d'abord à mystifier le public par son jeu d'intrigues secrètes aux coulisses opaques, pour finalement trop abuser de sa bonne volonté. Globalement, il est effectivement difficile de croire à ce personnage de boxeur déchu et paumé qui, du jour au lendemain, devient le garde du corps et le sauveur d'un jeune garçon et de sa mère aux prises avec une organisation occulte présentée comme tellement redoutable, qu'on se demande pourquoi elle n'essaie tout simplement pas de les tuer au lieu de les piéger ou de les séquestrer pour les maintenir au silence. Le suspense en prend donc un sacré coup dans la cafetière! La réalisation tente de racheter toutes ces lacunes en accumulant les péripéties se déroulant au sein de décors extérieurs admirables filmés en France et en Italie, comme la scène finale au Colisée de Rome, mais sans véritable flair pour les magnifier. Une romance mièvre et des violences trop atténuées en comparaison à P.J. rabaissent ce polar au rang de produit formaté purement commercial et conformiste. À tout le moins, le film possède une certaine vigueur qui témoigne du professionnalisme de Guillermin, et la musique de Francis Lai est plutôt fascinante, quoique parfois sirupeuse. George Peppard joue les héros de façon trop stoïque face à un Orson Welles imposant physiquement et intellectuellement en chef révolutionnaire, sans pour autant parvenir à nous faire oublier son prédécesseur dans P.J. interprété par le tout aussi massif Raymond Burr. | |
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