Mathieu Lemée
Nombre de messages : 675 Localisation : Montréal Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE - 1984 - Lamberto Bava Lun 23 Jan - 20:24 | |
| APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE aka Le Monstre de l'Océan Rouge aka Monster Shark aka Devilfish aka Red Ocean aka Devourer of the Ocean aka Devouring Waves aka Shark: Red on the Ocean aka Shark: Rosso nell'oceano - 1984 - Italie/France - 90 minutes. Réal.: Lamberto Bava (John Old Jr.) Int.: Michael Sopkiw, Valentine Monnier, Gianni Garko, William Berger, Dagmar Lassander, Iris Peynado, Lawrence Morgant, Cinzia de Ponti, Paul Branco. Au large des côtes de la Floride, les gardes-côtes ont découvert les restes d'un cadavre déchiqueté. La taille des morsures laissent croire qu'elles ont été faites par un animal inconnu à la dentition gigantesque. Une océanographe, Stella, et un électronicien, Peter, tentent de retracer cette créature qui a pendant ce temps fait de nouvelles victimes, ce qui énerve le shérif local. Ils ignorent qu'un tueur au faciès patibulaire, qui agit sous les ordres d'un mystérieux commanditaire, liquide quelques personnes qui semblent en savoir long sur l'existence de ce monstre marin. Après l'avoir repéré au sonar, Peter et Stella sont attaqués par la bête et n'en réchappent que de justesse. De leur aventure, ils ramènent cependant une dent qu'ils font examiner par une paléontologue. Cette dernière est formelle: la créature marine qui hante les environs est un animal préhistorique dont l'espèce est censément éteinte. De fil en aiguille, Peter et Stella découvriront que ce monstre fossile a été crée artificiellement au moyen de manipulations génétiques par un savant fou à la suite d'un projet militaire ultra-secret. Afin de préserver le secret de sa création, c'est lui qui a engagé un tueur pour éliminer ceux qui en savaient trop. La créature étant trop puissante pour être capturé vivante en plus d'être sur le point de se reproduire par scissiparité, Peter et le shérif avec l'aide d'une poignée d'hommes lui tendent un piège dans les Everglades afin de l'anéantir définitivement. 9 ans après la sortie de JAWS, les Italiens ont continués d'en plagier le moule par simple opportunisme commercial. Avec cette histoire de monstre bouffeur de touristes franchement balèze qui possède à la fois la gueule d'un requin, le corps d'une pieuvre et l'intelligence d'un dauphin (dixit le savant fou dans le film), les auteurs ont véritablement atteint le fin fond de la drège aquatique, tellement les poissons se marrent autant que les spectateurs accoutumés au genre après s'être farci les 90 minutes de temps imparti. Pour pondre cette quintessence en matière de bisserie carnassière nanardesque, pas moins de quatre "cerveaux" ont mis la main à la pâte dans l'écriture du scénario, et pas n'importe lesquels: Sergio Martino, Luigi Cozzi, Dardano Sacchetti et Vincenzo Mannino, tous affublés pour la circonstance de patronymes anglais sur le générique. Au vue du résultat médiocre de leur travail, que le dialogue doublé en français rend encore plus bidonnant, il y a de quoi tomber en bas de sa chaise en constatant un tel gaspillage de "talents". Ce sacripant de Lamberto Bava, le rejeton du célèbre Mario dont il a emprunté lui aussi le pseudo anglo-saxon pour signer son film en lui greffant le "Jr." d'usage, ne fait pas vraiment mieux derrière la caméra, prouvant hors de tout doute que le talent n'est pas héréditairement transmis de père en fils. Il se contente en effet de livrer un produit convenu au rythme mollasson, dont le registre contient les ingrédients habituels des similis à l'italienne présentés ici sous un mode plus léger. On a donc droit à quelques plans de nudités sporadiques incluant la traditionnelle jolie femme plantureuse au costume qui devient transparent au contact de l'eau, et aux apparitions furtives de la grosse bébête animée par des trucages mécaniques tellement fluets que la brieveté des scènes d'attaques, avec des proies plus consentantes que récalcitrantes, n'a pas su camoufler le budget réduit qui leur a été alloué. Même le gore est employé modestement, quoique le fait de voir les grandes dents tranchantes du monstre en action lors de la scène finale laisse supposer qu'il a le potentiel pour concurrencer la célèbre invention de M. Guillotin. Pour couronner ce tout très mauvais, l'attirail scientifique et les ordinateurs utilisés par les protagonistes s'avèrent plus préhistorique que la créature par leur côté "cheapo" déphasé façon jeu vidéo Bontempi ou Atari, ce que vient confirmer toute une série d'effets sonores désopilants et une musique bas-de-gamme de centre commercial jouée au synthétiseur à faire pâlir John Williams. Nul besoin de dire que le jeu des acteurs va de l'inexpressif à la surdose exagérée, décalage extrême qui représente la cerise finale hissant APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE au firmament des plus délirantes et nullissimes peloches d'agressions animales. Un Monstre Ultime qui procure à la foule autant de doses massives de rires; il n'y a que les Italiens pour y arriver!!!
Dernière édition par Mathieu Lemée le Jeu 26 Jan - 22:02, édité 5 fois | |
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Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: Re: APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE - 1984 - Lamberto Bava Mar 24 Jan - 2:34 | |
| C'est vrai qu'il lui manquait une vrai riviou à celui-ci... Je preprends un de mes commentaires rapides lâché sur un autre forum après la vision du délit: Que dire.... C'est nul Les dialogues sont ahurissants, merci aux doubleurs qui devaient être sous coke en permanence. J'aime bien le casting féminin, très chouette. Le scénario est très basique mais possède heureusement des douzaines d'aberrations en tous genres (entre les blablas scientifico nawak, les théories fumeuses et les parties de chasse appuyées par un équipement high tech, il y a de quoi avoir les boules ). La scène du meurtre au début est spécialement savoureuse, avec plan nichons complètement gratuit. La créature est malheureusement trop rare et toujours mal filmée (m'enfin avec Lamberto derrière la caméra, on s'y attendait)... Peut-être qu'elle est plus visible en DVD, mais sur la VHS UGC, c'est pas facile de la chopper. Dommage, car elle a une putain de tronche, elle aurait mérité mieux. | |
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Mathieu Lemée
Nombre de messages : 675 Localisation : Montréal Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: Re: APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE - 1984 - Lamberto Bava Mar 24 Jan - 4:20 | |
| On se demande encore en toute logique comment avec une telle dentition, le monstre pouvait fermer sa gueule. C'était tellement drôle de voir les acteurs jouant les victimes faire un effort pour s'enrouler les tentacules en caoutchouc autour d'eux et simuler une attaque, surtout la paléontologue bien foutue qui trouve rien de mieux que de "mouiller sa chemise" tout aussi gratuitement et frapper les tentacules à coups de hache. Les exemples sont nombreux dans ce film pour en souligner toute la nullité. Mario, j'ai apporté quelques modifications au texte. Merci. | |
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Mario aka blanc citron Admin
Nombre de messages : 6039 Age : 67 Localisation : Québec Date d'inscription : 15/01/2006
| Sujet: Re: APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE - 1984 - Lamberto Bava Mar 24 Jan - 9:31 | |
| Pas encore vu ! Je ne me souviens pas si le film a eu le temps de sortir en vhs au QUébec à l'époque... Ouais, les dernières années de la production bis en Italie ne sont malheureusement pas fortiches... _________________ Mario aka Blanc Citron
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Mathieu Lemée
Nombre de messages : 675 Localisation : Montréal Date d'inscription : 16/01/2006
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Mario aka blanc citron Admin
Nombre de messages : 6039 Age : 67 Localisation : Québec Date d'inscription : 15/01/2006
| Sujet: Re: APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE - 1984 - Lamberto Bava Mar 24 Jan - 19:34 | |
| _________________ Mario aka Blanc Citron
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| Sujet: Re: APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE - 1984 - Lamberto Bava | |
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