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 EMPEROR OF THE NORTH POLE - 1973 - Robert Aldrich

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3 participants
AuteurMessage
Mathieu Lemée

Mathieu Lemée


Nombre de messages : 675
Localisation : Montréal
Date d'inscription : 16/01/2006

EMPEROR OF THE NORTH POLE   -   1973   -   Robert Aldrich Empty
MessageSujet: EMPEROR OF THE NORTH POLE - 1973 - Robert Aldrich   EMPEROR OF THE NORTH POLE   -   1973   -   Robert Aldrich EmptyDim 22 Jan - 13:46

EMPEROR OF THE NORTH POLE aka L'empereur du Nord - 1973 - États-Unis - 118 minutes.
Réal.: Robert Aldrich Int.: Lee Marvin, Ernest Borgnine, Keith Carradine.

1933: La Grande Dépression a atteint son apogée aux États-Unis. Des hordes de vagabonds voyagent clandestinement à bord des trains de marchandises pour errer de ville en ville et espérer améliorer leur sort. Un chef de convoi, Shack, se targue de ne jamais laisser un errant voyager à bord d'un de ses trains en les jetant par-dessus bord à coups de chaine ou de marteau. Désireux de relever le défi, un vagabond surnommé A-No. 1 fait le pari de faire le trajet à bord du convoi de Shack jusqu'à sa destination finale. Un jeune prétendant, "Cigaret", veut cependant ravir le trône à A-No.1 comme roi des trimards, et il monte également à bord du train de Shack pour y parvenir. Ce dernier est mis au courant du pari d'A-No.1, et il apporte une surveillance plus accrue à sa charge lors du voyage. Une lutte féroce s'engage entre ces trois hommes qui se culminera par une confrontation sauvage et sanglante d'où un seul sortira vainqueur.

Inspiré librement des récits de Jack London, le scénario évoque habilement en toile de fond la crise économique des années 30 au sein d'une nation à la dérive devenu malade par son capitalisme sauvage. Au sein de ce contexte social en apparence évoqué schématiquement plutôt que pleinement enraciné dans la fiction, Aldrich montre son habileté à montrer l'antagonisme viril entre ses trois principaux personnages, où le mouvement de l'action s'harmonise magnifiquement bien avec leurs relations conflictuelles plus riches et fouillées qu'elles en ont l'air. Le décor du train sert autant de catalyseur à ces multiples affrontements par son unité de lieu, mais assure également la continuité narrative entre les divers épisodes truculents qui les animent. Le tout se déroule au sein de paysages pittoresques (filmés en Oregon) qui sont autant de grands espaces d'une superbe beauté lyrique que la présence de voies ferrés n'a pas altérée. L'hystérie et la violence des confrontations s'en trouvent accentués, telles de furieux combats de coqs, symbolisant à merveille l'effervescence arbitraire des nécessiteux dans une société en manque de certitudes. Jamais ennuyeux, THE EMPEROR OF THE NORTH POLE fait la preuve qu'on peut faire un film d'action et d'aventures vigoureux sans l'emploi d'armes à feu, sans négliger la critique sociale et sans rejeter la pluridimensionnalité des personnages. La chimie entre Lee Marvin et Ernest Borgnine, qu'Aldrich avait exploité dans THE DIRTY DOZEN, est évidente à l'écran et le jeune Keith Carradine en troisième larron orgueilleux, s'incruste sans problèmes au milieu de ces deux vétérans aguerris.