ALL THE LOVE YOU CANNES! - Gabriel Friedman, Lloyd Kaufman &

ALL THE LOVE YOU CANNES! - Gabriel Friedman, Lloyd Kaufman & Sean McGrath, 2002, USA

Aaah, Cannes ! Quel merveilleux rêve éveillé que de pouvoir se rendre au festival de Cannes, d'arpenter tout sourire sa somptueuse Croisette, de voir stars et starlettes s'exposer avec grâce et élégance sous les flashs crépitants de milliers de photographes en provenance du monde entier. Quel bonheur de pouvoir profiter d'une profusion déraisonnable de projections de films en tout genre, de pouvoir côtoyer professionnels et passionnés. Mais Cannes, ce n'est pas seulement le glamour et les paillettes, la Palme et la compétition officielle. Cannes, c'est aussi le plus gros marché du film mondial, un monde rempli de petits poissons et de gros requins. Ici, les petits poissons sont représentés par Troma, la mythique firme new-yorkaise qui se rend chaque année au festival de Cannes dans le but d'y vendre les perles de son catalogue aux distributeurs internationaux. Mais comment un studio aussi petit et fauché que Troma peut-il se faire remarquer entre les mastodontes que sont Warner ou Miramax ? Ces derniers, visibles absolument partout, tapissent la ville de panneaux publicitaires géants, d'affiches monstrueuses, de publicité tapageuse. Impossible pour les new-yorkais de s'offrir pareil luxe, même s'ils occupent une chambre du Carlton en face des chambres Warner Bros, il s'agit donc de se faire voir par d'autres moyens. C'est ainsi que de nombreux bénévoles aussi courageux qu'inconscients viennent prendre part à l'équipe promotionnelle de la Troma Team en se déguisant en Toxic Avenger ou Sgt. Kabukiman et défilant sous un soleil de plomb en compagnie de tromettes diablement bien gaulées.
ALL THE LOVE YOU CANNES met en avant les difficultés que rencontre l'équipe de Lloyd Kaufman durant la quinzaine. Filmé en 2000 et 2001, ce documentaire montre de manière honnête le président de la boîte gérer son équipe avec une certaine inquiétude. En effet, si la vente bosse de manière très sérieuse et professionnelle, l'équipe promotionnelle, elle, aligne les bourdes et les problèmes: hall du Carlton pris d'assaut par des psychopathes hurleurs ensanglantés, entrée de l'hôtel arrosée de faux sang, interpellation avec les flics et surtout une tension interne entre le trublion Doug Sakman et Scott McKinlay qui fini mal.
Lloyd Kaufman n'oublie pas le côté people et montre sa rencontre avec Tarantino, sa présence lors d'une émission radio en direct avec Claude Chabrol sous la présidence d'Edouard Baer, un Jean-Claude Van Damme hué par toute l'équipe de Troma... et si tout ça s'avère plutôt intéressant et rigolard, on se rend bien compte que Cannes n'est pas une partie de plaisir pour le boss. Pour le spectateur, mieux vaut être familier avec l'univers de la firme radioactive sous peine de ne pas comprendre le sens des délires graveleux de cette équipe entourée de bombes lesbiennes qui se donnent en spectacle devant des badauds médusés. Pour ma part, le visionnement du film fut d'autant plus appréciable que j'y apparais à plusieurs reprises, sous le costume du Killer Condom, pour avoir été membre de cette équipe de fous en mai 2000. Forcément, ça compte...

Le type qui urinait le sac d'un reporter etait fort drole.

ce n'est pas le sac d'un reporter justement, c'est le sac du type avec qui il bosse mais avec qui il ne s'entend absolument pas....

J'ai hélas décidé d'abandonner Troma suite a quelques véritées que j'ai découverte.... mais le film a l'air interessant!!

kitano jackson a écrit:

J'ai hélas décidé d'abandonner Troma suite a quelques véritées que j'ai découverte.... mais le film a l'air interessant!!

ah.... lesquelles ?

Kerozene a écrit:

kitano jackson a écrit:

J'ai hélas décidé d'abandonner Troma suite a quelques véritées que j'ai découverte.... mais le film a l'air interessant!!

ah.... lesquelles ?

hé bien j'ai logtemps cru que Troma était les derniers représentants d'un cinema punk, mais finalement suite a l'experience vecue par un ami très proche, je me suis rendue compte que cette image punk n'était justement qu'une image!!

Car soyons honnêtes, a mon avis on regarde ou achète un film troma pour soutenir un esprit (parce que la qualitée des films a part une ou deux exceptions.... faut quand même avouer....) or ceci devient tronqué a partir du moment ou en fait cet esprit n'est qu'une image que Kauffman a la tête de son entrepirse (qu'il dirige d'une main de fer) utilise justement our pouvoir vendre ses produits, tout cela n'est qu'image sans veritable fond, d'ou une certaine déception de ma part, ceci dit, c'est personnel et ça n'engage que moi, mais troma et moi c'est fini...

Je connais bien Troma, je connais personnellement Kaufman depuis 6 maintenant et je connais quelques personnes qui ont des films distribués par Troma. Donc je connais bien leur politique et leur façon de travailler. Et effectivement, il ne faut pas se leurer: Troma, c'est du business, c'est du marketing... Mais il faut tout de même admettre qu'ils en font bénéficier leurs "poulains". Le seul problème est que les poulains ne toucheront jamais un rond sur leurs films, tout ce qu'ils gagneront, c'est de la visibilité. Pour ça, Troma est quelque chose de bien, ils permettent de mettre en avant des films qui ne le seraient jamais autrement et sortent des DVD de films qui tourneront à perte de manière évidente. C'est courageux et conscient. A côté de ça, il y a des films qui vont marcher mais les seuls bénéficièrent d'un point de vue pécunier sont Michael Herz et Lloyd Kaufman. Cependant, cela permet à certaine personne aujourd'hui connue de voir le travail exploité, comme Matt Stone et Trey Parker pour CANNIBAL THE MUSICAL (refusé par 100% des distributeurs avant leur visite chez Troma), ou à d'autres de faire leurs premières armes, comme James Gunn - le scénariste de TROMEO & JULIETTE aujourd'hui scénariste des SCOOBY DOO, mais aussi du remake de DAWN OF THE DEAD et réalisateur de SLITHER...

Bref, l'important est d'être conscient du fait qu'en tant que réalisateur, ton film au travers de Troma ne te rapportera pas un rond, mais de la visibilité. Et que si tu bosses sur un film Troma, tu ne seras pas payé, mais tu acquériras une expérience solide et bien plus formatrice que n'importe quelle école de cinéma.

Mais le cinéma est un monde de pute et pour faire son beurre, il faut jouer des coudes. Kaufman a trouver ses armes, et si elles ne plaisent pas à tout le monde, il faut tout de même admettre qu'elles sont efficaces. Sans elles, la boîte n'existerait plus depuis bien longtemps.

Kerozene a écrit:

Je connais bien Troma, je connais personnellement Kaufman depuis 6 maintenant et je connais quelques personnes qui ont des films distribués par Troma. Donc je connais bien leur politique et leur façon de travailler. Et effectivement, il ne faut pas se leurer: Troma, c'est du business, c'est du marketing... Mais il faut tout de même admettre qu'ils en font bénéficier leurs "poulains". Le seul problème est que les poulains ne toucheront jamais un rond sur leurs films, tout ce qu'ils gagneront, c'est de la visibilité. Pour ça, Troma est quelque chose de bien, ils permettent de mettre en avant des films qui ne le seraient jamais autrement et sortent des DVD de films qui tourneront à perte de manière évidente. C'est courageux et conscient. A côté de ça, il y a des films qui vont marcher mais les seuls bénéficièrent d'un point de vue pécunier sont Michael Herz et Lloyd Kaufman. Cependant, cela permet à certaine personne aujourd'hui connue de voir le travail exploité, comme Matt Stone et Trey Parker pour CANNIBAL THE MUSICAL (refusé par 100% des distributeurs avant leur visite chez Troma), ou à d'autres de faire leurs premières armes, comme James Gunn - le scénariste de TROMEO & JULIETTE aujourd'hui scénariste des SCOOBY DOO, mais aussi du remake de DAWN OF THE DEAD et réalisateur de SLITHER...

Bref, l'important est d'être conscient du fait qu'en tant que réalisateur, ton film au travers de Troma ne te rapportera pas un rond, mais de la visibilité. Et que si tu bosses sur un film Troma, tu ne seras pas payé, mais tu acquériras une expérience solide et bien plus formatrice que n'importe quelle école de cinéma.

Mais le cinéma est un monde de pute et pour faire son beurre, il faut jouer des coudes. Kaufman a trouver ses armes, et si elles ne plaisent pas à tout le monde, il faut tout de même admettre qu'elles sont efficaces. Sans elles, la boîte n'existerait plus depuis bien longtemps.

ça je ne te dis pas le contraire....
simplement j'expose une facette du cube qui est celle du spectateur, en tant que spectateur il faut bein admettre que 90% des films troma sont irregardables, et que lorsqu'on les achéte c'est évidemment pour soutenir un esprit, pas pour remplir les poches d'un biznessman, moi en tant que spectateur ça me fait chier d'acheter un film 25 euros en DVD pour soutenir un esprit qui n'existe pas.....

Mais evidemment d'un point de vue de cineaste la firme a de nombreux avatages, d'ailleurs tu cites le meilleur film troma "Cannibal the musical".

Je ne pense pas que l'esprit est bidon, simplement il ne faut pas croire qu'il n'est là que pour la déconne... Ils vivent de ça quand même... Et pour preuve que ce nêst pas un esprit bidon: ce n'est qu'après leurs déboires avec une major qu'ils se sont mis à militer de la façon dont ils le font aujourd'hui... Avant, ils étaient prêts à tous les comproimis, aujourd'hui ils n'hésitent pas à dresser un majeur devant les pontes de la Warner (enfin.. il me semble que c'est la Paramount ou Universal qui leur avait mis des bâtons dans les roues - Lloyd avait naïvement vendu les droits du Toxic Avenger... amère expérience)...

Ah ben y faut pas les acheter à 25 euros mais attendre une de leurs ventes débiles. C'est comme ca que j'ai vu Tromeo et Juliette, le dernier Troma que j'ai vraiment aimé, mais bon, c'est pas moi qui en ai vu des tones. On etr puis tu peux les louer à ton club, ca les encourage et ca te coute moins cher... Ils ont quand meme distribué Argento dans une drole de présentation, mais ils l'ont fait. Je connait de loin une tromette montréalaise qui navigue dans les eaux de Troma avec un certain bonheur, à chacun d'y trouver le sien...

Comme je disait il y a déjà quelques années, les Troma je les achète en vente et je viens donc de regarder ce documentaire souvent marrant, parfois pénible, ce Doug a l'air d'un gosse qui fait chier tout le monde, mais j'ai aussi été jeune et me suis retrouvé avec des amis à la porte d'un hôtel. Il faut que jeunesse se passe. Je sait pas comment Troma s'en tire depuis le temps... et je t'ai pas reconnu, Kerozene, dans ton costume de condom !!