Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: EXTRATERRESTRE - Nacho Vigalondo, 2011, Espagne Lun 28 Nov - 6:16 | |
| Julio se réveil dans le lit de Julia (la très sexy Michelle Jenner, vue dans le « Faust » de Brian Yuzna quand elle avait 14 ans). Ils ont tous les deux la gueule de bois, ne se souviennent pas vraiment des événements de la veille et ne semblent pas particulièrement fiers de leurs exploits. Mais au moment où Julia s’apprête à mettre Julio dehors, ils se rendent compte que la ville est étrangement déserte et qu’un gigantesque vaisseau spatial stationne dans le ciel de Barcelone. Cependant, Angel, le voisin collant et secrètement amoureux de Julia ne manque pas de signaler sa présence avant que Carlos, le petit ami un peu flippé de Julia, ne débarque enfin. Pour préserver le couple de Julia, Julia et Julio vont alors faire croire à Carlos qu’Angel ne serait pas Angel, mais un extraterrestre infiltré… Une comédie romantique sur fond de science-fiction ? Ce type de cocktail sombre généralement dans un bain d’eau de rose niaiseux propre à satisfaire les pisseuses et les ménagères quinquas. Mais Nacho Vigalondo n’est pas du genre à aller là où on l’attend. Le responsable du surprenant « Timecrimes », qui abordait avec intelligence et originalité la problématique des voyages spatio-temporels, livre ici un film étonnant dont l’aspect science-fictionnel ne sert finalement qu’à permettre le développement de cette comédie gentiment azimutée dans laquelle les plus fragiles perdront légèrement la boule dans ce contexte de fin du monde. Avec deux ou trois décors, un total de cinq acteurs, des idées en pagaille, un scénario qui ne s’essouffle jamais et un humour qui fait mouche, Vigalondo prouve qu’il n’est pas l’homme d’un seul film et qu’il faudra sans doute compter avec lui dans les années à venir. Certains ont crié au génie ibérique avec Balaguero, d’autres avec de la Iglesia, pour ma part je préfère Vigalondo, un mec à mon avis plus modeste mais aussi bien plus malin. Pourvu qu’il le reste. | |
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