CRACK IN THE WORLD (QUAND LA TERRE S'ENTROUVRIRA) de Andrew Marton - USA 1965 - 95 mn - Avec : Janette Scott - Dana Andrews
L’équipe de scientifiques américains du Dr. Stephen Sorenson travaille à des expériences de forage, dont le but est d'atteindre le magma, source d'énergie incommensurable, qui doit permettre de résoudre tous les problèmes de l'humanité. Stephen qui tient à son projet plus que tout, doit avant de percer la croûte recouvrant le magma terrestre avoir l’aval des nations unies. Car le risque zéro n’existe pas, surtout lorsque ce dernier compte utiliser l’énergie atomique pour y parvenir. Alors que le Dr Ted Rampion tente de convaincre l’ONU que les risques encourus sont trop importants, Sorenson déclenche sans autorisation aucune son opération. Le magma jailli du trou béant provoqué par l’explosion, mais la croûte terrestre s’est aussi fissurée, créant des catastrophes en chaîne à l’échelon planétaire : tremblements de terre, éruptions volcaniques et raz de marée devront être endigués d’une manière ou d’une autre sous peine de fin du monde… Malgré tous leurs efforts nos scientifiques ne parviendront pas à éviter le chaos !
Passons sur la naïveté du discours du docteur Sorenson, pour relever uniquement la réelle préoccupation écologique développé ici : l'essor des économies mondiales dans les années 70, nécessitera une énergie naturelle et non polluante. Ce sujet plutôt intéressant, reste cependant prisonnier des moyens budgétaires dont on a bien voulu l’affubler. On aurait aimé bénéficier d'un peu plus d'originalité dans un scénario finalement guère surprenant, et dans lequel l'histoire d'amour (soutenue par des violons de circonstance !) a tendance à prendre le pas sur l'enjeu scientifique. Au-delà du côté quelque peu fantaisiste du traitement, et de l'aspect " film catastrophe " en partie convenu, il est aussi dommage que la réflexion sur la culpabilité des scientifiques dans les morts provoqués par l'échec de l'expérience, ne soit pas développée. Malgré des effets photographiques de bonnes factures, on passe quelque peu à côté d'un film dont le point de départ était potentiellement marquant. Dommage !