LIBIDO - 1965

LIBIDO - Ernesto Gastaldi & Vittorio Salerno avec Dominique Boschero, Mara Maryl, Giancarlo Giannini, Luciano Pigozzi, 1965, Italie, 90m

Le très jeune Christian est traumatisé durant sa jeunesse lorsqu'il découvre une femme attachée dans le lit de papa, qui s'avère un violent désaxé sexuel. Des années plus tard, il revient pour la première fois sur les lieux du drame avec sa femme, l'exécuteur testamentaire, car papa est mort disparu dans la mer, et son épouse. Dans trois mois Christian héritera de l'endroit et d'une fortune. Il est cependant fort mal è l'aise, se demandant s'il a hérité du défaut de son père et si on va essayer de l'empêcher de toucher son héritage.

J'en entends parler depuis des années de ce Libido et c'est un plaisir à voir. Première co-réalisation pour Ernesto Gastaldi, co-réalisé avec Vittorio Salerno, pour celui qui allait devenir un des scénaristes les plus prolifiques et acclamés dans le giallo . Un an après le formidable Blood and Black Lace de Bava, Gastaldi, en noir et blanc, nage entre le giallo et le film gothique. Huis clos, avec seulement quatre personnages, ou cinq, la course pour savoir qui a envie de tuer qui et pourquoi est fascinante. Le fil conducteur, la libido sous ou hors contrôle de Christian (très bon Dominique Boschero) annonçait bien des excès à venir. Co-scénariste et épouse de Gastaldi, Mara Maryl étonne en bombe sexuelle dont ne sait trop jusqu'à quel point elle joue un jeu. Idem pour les autres personnages, qui, à leur nombre réduit, rendent l'intrigue complexe. Luciano Pigozzi, un acteur bien connu et apprécié, est toujours intéressant, lui qui est plus souvent choisit pour jouer les vilains. Si la première moitié est plutôt lente, le rythme s'accélère jusqu'aux nombreuses révélations qui aboutissent à un final surprenant. La musique de Carlo Rustichelli (Blood and Black Lace, Kill, Baby... Kill!, Odissea) est un petit bijou. Mario Giguère