Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: THE WHORE - Reinert Kiil, 2009, Norvège Ven 18 Juin - 6:24 | |
| aka: HORA Derrière ce titre ô combien délicat se dissimule en fait un film d'une grande tendresse, un véritable hymne à l'amour et à la douceur de vivre... Autrement dit un bon vieux rape & revenge des familles, bien brut de décoffrage, avec sa victime tringlée peu délicatement par une bande de voyous imbibés de bière, et appliquant tout aussi subtilement la redoutable loi du talion. Les trois agresseurs, dont un flic sodomite et un simple d'esprit qui ne peut honorer madame que si celle-ci est dans les vapes, sont de véritables raclures de fond de bidet, des mecs forcément amoraux et complètement pourris qui n'en sont d'ailleurs pas à leur coup d'essai. Non content de défoncer la pauvre Jenny par tous les trous, ils lui gravent au couteau le mot Hora ("Pute" en norvégien) sur le front, imprimant ad aeternam cet instant atroce dans la partie visible de sa chaire, comme si le reste ne suffisait pas. Totalement traumatisée, Jenny entame alors une vendetta ravageuse, et inflige des châtiments radicaux à base de découpage de kikis et de vagin piégé. Difficile de nos jours de se lancer dans le rape & revenge avec l'espoir d'aboutir à quelque chose de convaincant sans tomber dans la redite. Le film de Reinert Kiil ne racontant absolument rien de neuf et ne cherchant malheureusement pas à innover en quoi que ce soit n'y parvient en aucun cas. De plus, "The Whore" laisse de marbre; là où on devrait ressentir un sentiment de répulsion et de dégoût, ne survient qu'un vague soulagement témoignant des 45 minutes de vide abyssal qui ont précédé. 45 minutes durant lesquelles le réalisateur nous a gratifié d'innombrables plans de son actrice fumant des clopes en scrutant le néant de son regard vide et tournant en rond dans son salon avant l'instant tant redouté du viol. Passionnant. Là où "The Whore" pousse le bouchon un peu plus loin que les autres films du genre, c'est au niveau des actes vengeurs d'une Jenny hagarde qui n'hésite pas à s'attaquer aux attributs masculins de ses agresseurs, l'occasion pour Kiil de nous offrir quelques plans de pénis déchiquetés ou tranchés en morceaux. Rien de vraiment transcendant mais suffisant pour lâcher une petite grimace ou deux. Cependant, le plus agaçant dans tout cela est l'acharnement du réalisateur à absolument vouloir donner à son film un rendu "vintage", une patine "grindhouse". Non pas que la volonté soit mauvais, mais il ne fait qu'appliquer les méthodes de ses prédécesseurs (allant même jusqu'à reprendre l'idée de la pellicule manquante de "Planet Terror"), et ceci de manière nettement et inévitablement moins convaincante. | |
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