RATMAN - Giuliano Carnimeo, 1988, Italie

RATMAN aka Quella villa in fondo al parco - Giuliano Carnimeo avec David Warbeck. Janet Agren, Eva Grimaldi, BNelson de la Rosa, 1988, Italie, 82m

République Dominicaine: un photographe et ses deux modèles féminins font une séance de photos de charme dans un décor paradisiaqueé Ils dcouvrent un cadavre, mais n'avertissent pas la police. Il y a pourtant sir l'île un tueur en série qui s'attaque aux belles femmes. Ce qui est inhabituel c'est qu'il mesure à peine 71cm et est un hybride de rat et de singe, aux griffes empoisonées. On suivra Fred Williams (David Warbeck), écrivain qui travaille sur son prochain thriller et Terry (Janet Agren), à la recherche de sa soeur. Jusqu'à une villa dans un village déserté ou l'on fera la rencontre de Ratounet.

Créature hybride pour un film hybride, mélangeant film de monstre, giallo et faisant référence au slasher par son titre original: La Villa au fond du Parc. Nelson de la Rosa, que l'on retrouvera dans l'Île du Docteur Moreau et source d'inspiration de Mini Me dans les Austin Powers, a le grand avantage de pouvoir se cacher partout, surgissant d'endroit vraiment inhabituels. Carnimeo est en mode Giallo au scénario mince, se concentrant sur la belle Eva Grimaldi, pourchassée tout le long par l'homme rat, créature probablement influencée par le très différent Ratboy, sorti deux ans plus tôt. David Warbeck et Janet Agren on des rôel finalement fort secondaires. La vhs que j'ai vue est très sombre, tout comme Ratounet, mais la photographie évite le gore plus explicite auquel on pourrait s'attendre d'un cinéaste italien de l'époque.

Avant dernier film d'un réalisateur de commande qui a touché à tous les genres avec certe des succès divers, mais qui se défend bien dans une industrie appelée à disparaître. Ratman était un des derniers films d'exploitation italien de la fin des années 80, disparut au profit de la vidéo et de la disparition des salles de quartier devant l'hégémonie envahissante des grandes chaîne alliées aux grands studios.




Eva Grimaldi

J'ai souvenir d'un film assez poisseux et crapuleux. L'exploitation de Nelson de la Rosa m'avait laissé un sale goût amer dans la bouche qui rendait l'ensemble du film passablement malsain. Peut-être que je ne suis qu'une petite nature, après tout

Effectivement on peut se poser des questions sur l'utilisation de Nelson de la Rosa, mais j'avait lu le zine entrevue avec David Warbeck et les deux avaient l'air de bien s'entendre et de s'amuser. Sinon on pourrait autant se poser la question pour L'ÎLE DU DOCTEUR MOREAU ou carrément se demander s'il a le droit de vivre du métier d'acteur. Il semble en tout cas avoir vécu une vie heureuse et avoir profité de sa renommée dans son pays.

Pour le reste, j'ai pas trouvé trop poisseux ou crapuleux, mais peut-être que j'ai vu pire ces derniers temps et que celui-ci me semble plus inoffensif que sacrilège.

Sans remettre en question son droit d'exercer le métier d'acteur ou non, je me souviens avoir eu le sentiment que les auteurs de "Ratman" exploitait ce petit bonhomme de manière amorale - sentiment que je n'avais certainement pas éprouvé en regardant "L'île du Dr. Moreau" où Marlon Brando me faisait finalement plus de peine. Mais j'ai vu "Ratman" il y a 20 ans, peut-être (sans doute?) étais-je trop naïf de croire que De La Rosa était traité comme un vulgaire freak par une production peu respectueuse de la dignité de chacun. J'ai toujours ma VHS, ça me donne envie de la dépoussiérer un grand coup.