Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: BANE - James Eaves, 2008, Angleterre Sam 15 Aoû - 7:17 | |
| Le coup des personnes qui ne se connaissent ni d'Adam ni d'Eve et qui se réveillent dans un lieu qui leur est inconnu, on commence à en être un peu familier. Après CUBE, SAW ou encore AQUARIUM, voici donc BANE, qui opte pour ce pitch de départ forcément avantageux quand on n'a pas un rond en poche. Ici, ce sont quatre filles qui se retrouvent dans une pièce cernée d'un grillage et de bâches blanches derrière lesquels s'animent des types en tenues de chirurgien - ou de boucher vu le sang répandu un peu partout. Elles ne se connaissent donc pas, ne savent pas où elles sont, n’ont même plus aucune mémoire, mais elles vont rapidement subir les désagréments d'une détention brutale animée de nombreuses tortures aussi bien physiques que psychologiques. C'est violent, méchant, très gore par moment (on a droit à quelques énucléations, coups de machettes, dépeçages, électrocutions) sans que l'on sache vraiment où tout cela veut en venir ; les filles pleurent, hurlent, et éventuellement meurent, et c'est au bout de 45 longues minutes qu’un nouvel élément vient enfin relancer l’intérêt de la chose sous la forme d'une créature extra-terrestre au physique vaguement "cthulhuïen". Et c'est repartit pour 45 autres minutes de hurlement, de paranoïa et de longs plans sur les aiguilles d'une horloge... jusqu'au quart d'heure final qui s'avérera plus surprenant que prévu. James Eaves semblent avoir de bonnes idées, et la chute de son scénario en témoigne en parvenant même à justifier les sévices gratuits précédemment montrés à l'écran (ce qui n'est pas une évidence), mais il n'a malheureusement pas su doser raisonnablement un métrage qui tire méchamment en longueur. Une longueur d'autant plus pénible que les acteurs - et surtout actrices - ne sont pas des plus convaincants, alors qu'hormis les effets de barbaques saignantes, le film est majoritairement dépensant de leur interprétation. Difficile en effet de ressentir les effets de la torture mentale sous l'oeil d'une DV et d'un éclairage clinique si on n'en a pas le talent nécessaire. Trop gourmand James Eaves? Sans doute. Trente minutes de moins auraient franchement été bénéfiques à tout ceci. | |
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