BRIDE OF FRANKENSTEIN - James Whale avec Borid Karloff, Colin Clive, Valerie Hobson, Ernest Thesiger, Elsa Manchester, 1935, États Unis, 75m, Noir et blanc
L'immense succès populaire de FRANKENSTEIN appelait à une suite, mais ce n'est que quatres ans plus tard que James Whale livre la marchandise et quel film ! Voici donc un des plus beaux exemples de suite qui surpasse l'original, une rareté. Avec une approche très originale. On débute donc avec un prologue ou l'on rencontre Mary Shelley, la jeune femme qui a écrit le récit adapté auparavant. Lord Byron étant tout surprit d'avoir lu un récit si macabre de la plume de cette jeune femme raffinée, elle lui annonce qu'ell en connait la suite et notre récit de débuter, juste au moment ou on avait laissé nos personnages.
La créature de Frankenstein a survécu au moulin en feu en tombant dans son sous-sol emplit d'eau. Le triste père de la jeune Maria décédée durant la journée va tomber dasn les décombres et sera le premier à subir la vengeance du monstre. Une vielle mémère, servante de la maison Frankenstein et que l'on reverra tout le long, est la seule à savoir que l'homme rapiécé n'est pas mort, mais on ne l'écoute pas. Henry Frankenstein a lui aussi survécu et il est approché par le docteur Pretrorius qui lui offre de reprendre ses expériences. Henry est horrifié par cette perspective et malgré les expériences de Pretorius qu'il visite, des humains miniatures créés de toutes pièces, il refuse. Le monstre va connaître quelques moments de plénitude lorsqu'il rencontre un viel ermite aveugle. Devenant son ami, il écoule quelques jours paisibles, apprenant à parler, jusqu'à ce que des chasseurs égarés sèment la pagaille en l'apercevant. Par un concours de circonstance inoui, la créature abouti dans la maison de Pretorius, qui l'amadoue. Le docteur un peu fou va redemander à Henry de l'aider à construire une fiancée au monstre s'il veut revoir la sienne, enlevée par le monstre !
Plus original, plus fou, mélangeant délicieusement l'horreur, le drame et la comédie, James Whale, carte blanche aidant, tourne un des chef d'oeuvre fantastiques de son époque. L'humour étonne un brin et provient surtout de cette vielle servante bavarde. La séquence de l'ermite qui joue du violon est touchante et juste pas trop longue, en fait le dosage des genres et le rythme du scénario est d'une justesse remarquable. La musique est ici présente tout le long du film et si l'expressionisme est moins évident, dans un final exaltant, la caméra s'en donnera à coeur joie dans un labo encore plus fantastique. Je me rappelle bien avoir été déçu lors de ma première vision de l'oeuvre, la fiancée n' étant visible que durant les dernières minutes du film, mais avec le recul, la scéne n'en est que plus frappante. La géniale créature féminine, jouée également par Elsa Lanchester, et donc jouée "par Mary Shelley", est d'une étrangeté exotique. Bougeant la tête par mouvements saccadés tel un oiseau, elle lancera un cri des plus étranges.
Je n'en dirai pas plus sur cet incontournable du cinéma, ou Karloff est brillant dans son rôle. À voir ou a redécouvrir !
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Mario aka Blanc Citron