Kerozene
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| Sujet: JUSQU'A LA DERNIERE GOUTTE DE SANG - Paolo Moffa, 1968, Ital Mar 18 Avr - 16:05 | |
| JUSQU'A LA DERNIERE GOUTTE DE SANG - Paolo Moffa, 1968, Italie aka: TO THE LAST DROPS OF BLOOD; aka: BURY THEM DEEP; aka: ALL'ULTIMO SANGUE Billy Gun est un redoutable bandit qui a volé 400'000 dollars en or au nez et à la barbe de l'armée Américaine. Celle-ci engage alors le fameux Clive Norton (Craig Hill) afin de lui mettre le grappin dessus. Norton accepte à condition de pouvoir bénéficier de l'aide d'El Chaleco (Ettore Manni, la série des Angélique, mais aussi RABID DOGS), le propre frère de Billy Gun, un truand arrêté par Norton lui-même qui est sur le point de se faire pendre. Les deux hommes ne peuvent évidemment pas s'encadrer mais finiront par se lier pour parvenir à leur fin. Mais c'est sans compter sur Cordero, redoutable et sanguinaire bandit mexicain appaté par l'or. Ce western italien d'honnête facture saura divertir les amateurs du genre, sans pour autant apporté quoi que ce soit de neuf sous le soleil du far west. Toujours est-il qu'il se distingue par quelques éléments, comme la musique de Nico Fidenco, qui mérite un sincère coup d'oreille et qui ne marche pas sur les traces de Morricone. Il y a également la photographie soignée, un cinémascope joliment utilisé pour des cadrages parfois d'une grande beauté et signée Franco Villa et Joe D'Amato (sous son nom Aristide Massaccesi). Puis il y a la violence du film: Billy Gun et Cordero font un étalage aussi froid que brutale d'impulsions meurtrières tellement gratuites qu'elles en sont presque désarmantes. Ils ne laissent aucun témoins derrière eux, assassinent qui ose les contredire, et ce sans aucune héstation. Cet aspect étonnant détonne étrangement avec les quelques blagues amères disséminées ici et là et qui semblent totalement hors propos, un point négatif qui pèse bien peu comparé à celui concernant la mise en scène hâtive de Paolo Moffa qui ne parvient jamais à maîtriser son sujet, négligeant l'atmosphère au profit d'un rythme quelque peu chaotique. Côté casting, Craig Hill semble s'inspirer légèrement du cow-boy sans nom, et jouant de son regard bleu sous son stetson poussiéreux. Mais n'est pas Clint qui veut et l'aura de ce (trop) gentil Norton ne parvient pas vraiment à séduire. | |
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