Évidemment, on est loin du classique de Carpenter, mais cette version director's cut est légèrement supérieure à la version présentée en salles.
Cette fois, la première partie (jeunesse de Myers) est curieusement plus bancale, on regarde ce drame domestique et outrancier de façon très détachée, alors que la version "salles" était plus apte à provoquer quelques émotions : indignation, étonnement ou autres.
Le suspense de la seconde moitié marche mieux, mais la finale est aussi inefficace dans les deux versions de Zombie. Je parle ici de toute la scène dans la piscine vide et de celle qui a lieu dans la maison à la fin... C'est, étrangement, très ennuyeux à regarder, dépourvu de tout suspense et plutôt long.
Enfin, il est clair que cette Laurie Strode (élément fondamental) réinventée est absolument grotesque... Voir entre autres son entrée en scène où elle simule le coït avec un trou de bagel tout en sautant de façon surexcitée ! En comparaison, les ados slashers d'époque sont presque des modèles d'intelligence, comparés aux protagonistes très "creux" du film de Zombie.
On ajoutera que, côté ambiance, ça ne frappe pas très fort... À force d'y aller dans l'amplification, il faut oublier la subtilité...
Le Director's cut est donc, dans l'ensemble, meilleur, mais je ne me vois pas accorder plus qu'une note "moyenne" à ce film. Carpenter peut continuer à dormir tranquille.