Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: DJANGO NE PRIE PAS - Mario Siciliano, 1968, Italie Ven 7 Avr - 16:33 | |
| aka: COWARDS DON'T PAY; aka: TASTE OF VENGEANCE; aka: I VIGLIACCHI NON PREGANO A la fin de la guerre de Sécession, Django (Gianni Garko) aspire à une vie paisible auprès de sa bien aimée. Mais un soir d'orage, quatre soldats nordistes affublés d'étoile symbolisant la justice violent et tuent sa femme. Django, blessé, est recueillit et sauvé par son ami Daniel (Ivan Rassimov), dont le frère Robert vient de se faire kidnapper contre une demande de rançon. Django décide donc d'aider son ami et fait alors preuve d'une insatiable soif de tuer. Incappable de le raisonner, Daniel empruntera le chemin de la justice, quitte à devoir faire face à la folie psychotique de Django. Ce film, dont la version française utilise abusivement le nom de Django (le personnage se nomme Brian Care dans la version originale), emprunte une direction totalement inattendue. Alors que n'importe qui pourrait s'attendre à voir Django partir à la recherche des meurtriers de sa femme afin d'assouvir son désire de vengeance, on assiste à une sidérante et destructrice plongée dans la névrose de ce personnage blessé en son plus fort intérieur. L'homme bon et doux du début se transforme en psychopathe au regard fou que rien ne semble pouvoir arrêter, pas même la mort, comme il le prouve lors d'un duel plongé dans le noir et où les seules sources lumineuses sont les cendres des cigares des deux adversaires. Siciliano parvient sans peine à représenter la folie du personnage grâce à une photo judicieusement travaillée, jouant brillamment avec les ombres sur le visage marqué de Gianni Garko, ici très convaincant. Cependant le récit est traité de manière un peu abrupte et la continuité s'en ressent, donnant l'impression que quelques scènes ont finies sur le sol de la salle de montage. Dommage, mais cela n'empêche pas d'apprécier ce métrage violent et joliment réalisé dont le final superbe, accompagné par une mélodie obsédante, justifie à lui seul le visionnement. | |
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