Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: DJANGO & SARTANA - Demofilo Fidani, 1970, Italie Dim 9 Avr - 7:07 | |
| aka: ONE DAMNED DAY AT DAWN... DJANGO MEETS SARTANA; aka: QUEL MALEDETTO GIORNO D'INVERNO... DJANGO E SARTANA ALL'ULTIMO La pouilleuse petite ville de Black City vit dans la peur depuis que ce salaud de Bud Willer (Dean Stratford) et son sanguinaire acolyte Sanchez ont assassinés le shérif et ses hommes avant de vider le coffre de la banque. Cela fait des mois, voire des années, que le bureau du shérif est vide. Mais aujourd'hui les choses vont commencer à changer, car arrive enfin un nouveau représentant de l’ordre (Fabio Testi). Fort d'un calme olympien, ce shérif à l'air un peu niais rencontre Bud Willer au saloon et se fait humilier de manière passive par le brigand et ses hommes. Mais au fond du saloon, un sombre et mystérieux étranger (Hunt Powers) observe la scène avec un sourire sarcastique. Cet homme dont tout le monde ignore l'origine propose au shérif de lui prêter main forte. Le shérif refuse, car il va affronter Bud en duel au petit matin, et personne ne doit entraver ses projets d'application de la justice. Mais s’il refuse, c’est aussi parce qu’il reconnaît l’étranger: "Je t'ai reconnu, tu es Django!", et que Django est un hors la loi. Le spectateur, médusé, apprend effectivement après 70 minutes de film que ce type est le fameux Django. Logiquement, Testi incarne Sartana.... "Je suis Sartana", dit-il à Django à dix secondes de la fin, "Tu entendras parler de moi"..... Que penser de ce cross-over dont l'idée apparue sans doute à Fidani en cours de post-production ? Il est certain en effet, que cette rencontre au sommet n'a pas été préméditée, Fidani joue la carte de l'opportunisme et tente comme il peut de donner de l'attrait à un film qui en possède bien peu. Platement emballée, son histoire de shérif passif et boudeur ne tient pas spécialement bien la route. Il se limite à filmer trois ou quatre décors relativement miteux (le saloon est encore plus minable que dans le Z LES RAVAGEURS DE L'OUEST) et oublie d'insuffler un rythme à l'ensemble. Reste les deux gunfights finaux, pas franchement bien foutus, mais qui ont la particularité de se dérouler lors d'une petite tempête faisant voler paille et poussière, créant ainsi un climat quasi-surnaturel. A niveau du casting, Fabio Testi semble s’inspirer du Droopy de Tex Avery : le regard blême et le jeu mou, il ne convainc pas grand monde en shérif ; Hunt Powers est déjà plus solide dans le rôle de Django, mais il est desservi par deux ou trois dialogues bien stupides; reste Dean Stratford dans le rôle du sadique Bud Willer, bien plus rigolo et convainquant que ses collègues… il faut dire que son rôle est nettement plus drôle aussi : il tue gratuitement, viole une femme, frappe tout le monde et impose le respect. Forcément, ça aide. DJANGO ET SARTANA n'est donc pas la rencontre explosive attendue des deux légendes solitaires du western italien et ne s'avère au final posséder qu'un intérêt très relatif. | |
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