BILLY THE KID vs DRACULA de William Beaudine - USA 1966 - 77 mn
Le ton est donné dès la scène d’ouverture : Un chiffon noirâtre aux vagues airs de chauve-souris s’agite au dessus d’une diligence en émettant de petits cris stridents, le tout, sur fond de ciel bleu azur et de soleil de plomb !
Se matérialisant quelques mètres plus loin, sur le bord du chemin comme par magie, un homme élégant, chapeau haut de forme et cape noire se fait ramasser par la charrette. A l’intérieur, une vieille greluche, conversation faisant, lui montre une photo de sa fille, Betty, qu’elle dit rejoindre dans son ranch. A la vue de la photo, le sang de notre vampire ne fait qu’un tour et il se jure de se la chopper très prochainement. Deux morsures plus tard, dont une jolie indienne, il arrive au ranch en se faisant passer pour l’oncle de Betty. Manque de pot, cette dernière est promise à Billy The Kid et à son gros revolver, et ce dernier voit d’un mauvais œil l’arrivée de ce mec fringué bizarrement dans son univers, qui a de plus tendance à reluquer d’un peu trop près le coup des donzelles….
L’idée de réunir des légendes du western et de les opposer à des légendes du cinéma d'épouvante n’est pas nouvelle puisque William Beaudine la même année, réalise également le sympatoche Jesse James Meets Frankenstein's Daughter, qui faisait atterrir un Jesse James blessé par balle dans l’hacienda d’une Maria Frankenstein en plein travail…
Ici, c’est rebelote avec Dracula : mêmes scènes du Far West, mêmes duels, mêmes attaques de diligences, mêmes indiens rebelles, même saloon mal famé, à se demander si un copier coller de pelloche n’aurait pas été effectué en catimini !
Côté Prince des ténèbres, on est bien loin des classiques : John Carradine et sa barbichette se ballade en plein air, on se repose dans un lit king-size soigneusement disposé dans le fond d’une mine d’argent, on se transforme en chiffon volant, on ingurgite même du sang de mouton, on laisse même 4 traces de canines dans le coup des donzelles à la place des 2 habituelles !! Ben oui, quand on aime on ne compte pas…
Bref, ce petit nanar vaut le détour pour les officionados pour les puristes mieux vaut se rabattre sur les Hammer !