Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: THE HAMILTONS - The Butcher Brothers, 2006, USA Ven 14 Déc - 9:11 | |
| Ce petit budget malin, tourné en DV mais esthétiquement soigné, s’est distingué dans une flopée de festival et a permis à ses auteurs surnommés les « Butcher Brothers » (à savoir Mitchell Altieri et Phil Flores, déjà associés sur LONG CUT en 2002 et LURKING SUBURBIA en 2006 et qui ne sont donc pas frères du tout) de se faire remarquer. Ce qui leur vaut d’être actuellement aux commandes du remake du slasher 80’s WEEK END DE TERREUR (APRIL FOOL’S DAY). Etrange d’ailleurs que nos trublions se dirigent vers ce qui devrait logiquement être un slasher de base car THE HAMILTONS dénote une forte volonté de ne pas tomber dans la facilité. Cette histoire de trois frangins et une frangine livrés à eux-mêmes suite à la disparition de leurs parents prend effectivement des directions inattendues dans un genre passablement codifié. Alors que le métrage s’ouvre sur une scène qui rappelle immédiatement MASSACRE A LA TRONCONNEUSE ou WOLF CREEK, le scénario opte illico pour un contrepied en nous plongeant non pas dans le trou du cul du Texas, mais en pleine banlieue middle-class proprette et stérile. Un cadre dans lequel la famille Hamiltons va rapidement présenter des signes d’inadaptation plutôt inquiétants… Au cours du film, le spectateur plonge dans leur univers et découvre petit à petit la véritable nature d’une famille définitivement pas comme les autres. Entre éclaires de violence brutes, amours incestueuses et découpages de filles égarées, THE HAMILTONS s’affiche comme un authentique film d’horreur, mais a des choses à dire – contrairement à beaucoup. Les thèmes sociaux s’éparpillent d’ailleurs un peu mais n’en sont pas moins intéressants. On y traite du passage de l’adolescence à l’âge adulte, de la difficulté d’avouer son homosexualité à ses proches, de l’apprentissage de la vie d’ado sans ses parents… En gros, THE HAMILTONS traite de l’acceptation de sa propre condition… Certains de ces thèmes rappellent un peu GINGER SNAPS mais l’ensemble ainsi que le traitement naturaliste, où l’horreur et le fantastique s’immisce dans le quotidien, sont plus proches du cinéma de Larry Fessenden. | |
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