Kerozene
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| Sujet: CHAPAGUA - Giancarlo Romitelli, 1970, Italie / France Ven 16 Nov - 9:00 | |
| CHAPAGUA - Giancarlo Romitelli (sous le pseudo de Don Reynolds), 1970, Italie / France aka: GOLD OF THE HEROES; aka: GOLD OF THE BRAVADOS; aka: L'ORO DEI BRAVADOS Jack Harrison (George Ardisson) et Chapagua (Bobby Lapointe), respectivement cow-boy hors-la-loi et bandit mexicain, mettent leurs grosses mains sur un pactole de 100’000 dollars en or dans les environs de la frontière mexicaine. La guerre de Sécession étant en cours, impossible pour eux de se balader sereinement avec le magot. Ils décident donc de le cacher en attendant la fin de la guerre. Et comme il n’y en a pas un qui puisse faire aveuglément confiance en l’autre, ils décident de trouver une planque dont le chemin est connu de moitié : l’un des deux avance un certain temps les yeux bandé, puis c’est au tour de l’autre de se faire bander les yeux un même laps de temps et ainsi de suite jusqu’à la découverte de la cachette idéale…. La guerre est terminée. Jack, qui s’était entre temps enrôlé dans l’armée nordiste, est de retour au pays. Chapagua, lui, est devenu un criminel recherché. Et alors que chacun tente de mettre ses mains sur le magot sans que l’autre le sache, c’est une femme fatale qui parvient à les manipuler en usant de ses charmes puis en les droguant à l’éther. CHAPAGUA commence sur de bonnes bases, avec ses deux personnages principaux aux relations forcément tendues mais malgré tout attachants et sa bande son entêtante. Rapidement, Jack s’impose comme l’archétype du cow-boy solitaire sans scrupule. Il a l’air sec, ne se laisse pas bluffer facilement, il dégaine comme une flèche comme le prouve ce duel à l’issue duquel il étend quatre salopards les doigts dans le nez et surtout il a une réputation à faire flipper les plus grands pistoleros de l’Ouest. Et contrairement à ce que le titre français laisse présager, c’est bien Jack qui est au centre de cette histoire, et non Chapagua. Ce point, sans aucun doute dû à la présence de Bobby Lapointe, n’est qu’un détail et ne nuit pas outre mesure à l’appréciation du film. Cependant, plus le métrage avance, plus il s’allège. Le ton dramatique du début, l’esprit relativement sombre et brutal qui en émanait, laissent petit à petit la place à de plus en plus de légèreté pour au final aboutir sur une bonne rigolade entre potes. Etrange démarche qui aboutit sur un inévitable sentiment d’insatisfaction que d'inutiles scènes de remplissage et une mise en scène impersonnelle finissent de plomber. | |
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