Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: CIAK MULL - Enzo Barboni, 1970, Italie Mer 22 Fév - 3:48 | |
| aka: CIAKMULL; CHUCK MOLL; LE BATARD DE DODGE CITY; THE UNHOLY FOUR Des pilleurs de banque mettent le feu à un asile d'aliénés afin de faire diversion - et ainsi pourvoir mettre les coffres à sac - permettant à quatre dingues de se faire la malle. Dans leur fuite, ils croisent un des voleurs qui reconnaît parmi eux Ciak Mull, un amnésique qui ne cesse de se triturer la tête à la recherche de son passé. Mis sur la piste de Dodge City, notre quatuor de choc, composé de Ciak Mull (Leonard Mann, "Amazonia"), du colosse simplet Woody (Woody Strode), de l'amateur de poker Hondo (George Eastman) et de la fine gâchette Sam (Peter Martell, "Le Trône de feu"), va alors tenter de découvrir les origines de leur camarade. Ce qu'ils découvrent est une ville tiraillée entre deux familles ennemies, dont l'une d'elle serait celle de Ciak Mull. 1970 marque les débuts du directeur de la photo Enzo Barboni en tant que réalisateur. Cette année, il signe deux westerns: celui-ci et "On l'appelle Trinita", après quoi il enchaîna avec "On continue à l’appeler Trinita", "Et maintenant, on l'appelle El Magnifico", etc... En tout une douzaine de comédies parfois bien lourdes, pour la plupart avec Terence Hill et/ou Bud Spencer, jusqu'à un tardif opus de Trinita réalisé en 1995... "Ciak Mull" fait office d'intrus dans cette filmo chargée en grosses poilades bien grasses. Non pas qu'il soit exempt d'humour, mais on est clairement dans un style de western plus torturé que la série des Trinita. Les coups fourrés ne manquent pas, et mensonges, trahisons, bagarres de saloon (homérique! tout le mobilier y passe!), tortures et meurtres crapuleux sont au programme d'un film certes imparfait, mais qui tient bien la route malgré un budget que l'on devine léger, celui-ci étant trahit par des décors pas toujours convaincants qui se voient heureusement rattrapés par une photo soignée. Leonard Mann s'en tire avec les honneurs dans le rôle-titre, même s’il manque un peu de prestance, et c'est surtout l'amitié qui unit Woody et Sam qui étonne, laissant apparaître une idylle gay pour le moins inattendue et qui se termine si tragiquement, si grossièrement, qu'on pourrait y voir une parodie. Cependant, il est bien dommage que Barboni ne se soit pas attaqué à d'autres titres plus sérieux par la suite. | |
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