Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: THE GHOST OF KASANE - Nobuo Nakagawa, 1957, Japon Dim 21 Oct - 6:21 | |
| aka: THE GHOSTS OF KASANE SWAMP; aka: THE DEPTHS Un masseur aveugle va réclamer à un samouraï l'argent qu'il lui doit. Le samouraï prétend ne pas pouvoir s'acquitter de sa dette, le masseur s'offusque poliment mais avec raison, ce que le samouraï n'apprécie guère - ce qu'il exprime de manière un rien exagérée puisqu'il se met à découper le masseur à l'aide de son sabre. L'exécution est lente, les coups portés son nombreux et le masseur a le temps de souffrir. Son corps est ensuite plongé dans les marais de Kasane. Rapidement, le spectre du masseur vient hanter le samouraï qui, croyant tuer à nouveau son créancier, porte en réalité un coup fatal à sa femme avant de se plonger lui-même dans les marais. Vingt ans plus tard, la fille du masseur tombe amoureuse du fils du samouraï dont la véritable identité est cachée par son travail de servant. Le film nous conte alors les amours tortueuses de tourtereaux devant faire face aux contraintes sociales (mariage arrangé, rangs sociaux incompatibles, etc...) et à une prétendante hideusement défigurée jusqu'au dénouement shakespearien, où amants fugueurs, mercenaire sournois et fantômes un rien vicieux s'entretuent dans les fameux marais maudits. Cette adaptation en noir et blanc d'un roman populaire d'Enchô San'yuutei est peut-être la plus connue, le film n'en est pas moins terriblement statique. Il faut dire que la mise en scène de Nakagawa semble inspiré par le kabuki et implique par conséquent une certaine théâtralisation relativement pénible pour le média cinéma. Le récit ressemble étrangement à du Shakespeare: un élément surnaturel à l'origine d'une histoire de relations torturées mène les protagonistes vers une mort annoncée lors d'un final sanglant. Malheureusement pour les amateurs d'épouvante, ce film - pourtant court (66 minutes) - est principalement concentré sur les passions déchirantes de nos héros. Seuls la scène d'introduction et le final - qui est étonnamment sanguinolent - s'inscrivent dans le genre fantastique. Néanmoins, il est intéressant d'y voir l'utilisation du spectre à cheveux longs, imagerie aujourd'hui usée jusqu'à la corde, mais dégageant ici une espèce de désespoir romantique supplémentaire. | |
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