NINJA CONTRE COBRA D'OR - Joe Law Chi, 1979, Hong Kong

aka: MONKEY KUNG-FU; MONKEY FIST, FLOATING SNAKE

Voici une petite production qui n'a pas perdu son temps pour marcher sur les traces de "Le singe fou du kung-fu" (1979) ou "Le maître chinois" (1978), alias "Drunken Master", deux titres responsables de l'explosion de la "kung-fu comedy" à Hong Kong, genre dans lequel se situe ce titre qu'il ne faut surtout pas confondre avec un autre "Monkey Kung-Fu", réalisé par John Law Ma la même année pour la Shaw Brothers et sortis en France sous le titre "Les incorruptibles karatékas".
L'histoire est forcément très basique: un freluquet qui rêve de devenir expert en arts martiaux est confronté à un super vilain, expert de la boxe du cobra, et ses hommes qui rackettent les commerçants d'un petit village. Son chemin croise celui d'un vieux barbier édenté (cheveux gris mais musclé comme Bruce Lee) qui va, après de multiples discussions nonsensique, accepter de lui enseigner la boxe du singe ainsi que celle de l'ivrogne. La production est fauchée, les acteurs peu convaincants, l'humour rarement drôle (on rigole grassement du gros mec maladroit, on retrouve les inévitables scènes de restaurant alimentées de quiproquos, ...) et les chorégraphies basiques, mais elles ont le mérite d'être rapides et dynamiques, ce qui ravira les spectateurs les plus patients au moment du combat final aidé par des effets de montage inattendus. Reste un étonnant personnage débarqué de nulle part et prétendant pouvoir péter la gueule à tout le monde, un rôle tenu par Yueh Hua, un régulier de la Shaw Brothers qui ne sert finalement à rien du tout si ce n'est à faire le pitre pour amuser ses copains et - peut-être - ses quelques fans. Tout cela reste bien trop classique et téléphoné, malgré un joli générique d'ouverture où les protagonistes s’entraînent dans un décor rougeâtre esthétiquement plaisant. On notera le titre du DVD français totalement mensonger puisqu'aucun ninja ne vient pointer le moindre shuriken... Je ne serais pas surpris si le film avait été exploité sous un autre titre dans les salles françaises à l'époque.

Merci pour cette review !