TARZ & JANE & BOY & CHEETA -Hans Johnson avec Patrick M. Wright, Tallie Cochrane, Georgina Spelvin, Uncle Tom (pas le gars des Têtes à claques, par contre, mon ami!), 1976, États Unis
Vivant une trop douce vie dans la jungle avec sa Jane et son naïf fiston Boy, Tarz trouve l’existence un peu monotone. Arrive un jour où en tentant de sauver son fils aux prises avec un crocodile affamé, Tarz se fait sectionner le zizi. Accompagné d’une Jane attristée et d’un Boy honteux, le seigneur de la jungle décide d’aller retrouver la tribu des Wango Wango qui seule peut lui faire retrouver son appareil viril et ainsi ses ardeurs d’autrefois. Ils rencontreront sur leur chemin un gorille libidineux, un tigre, un clan d’amazones (trois personnes) et quelques cannibales (toujours trois personnes!).
Sous le pseudonyme Itza Fine (très douteux jeu de mots), le réalisateur Hans Johnson s’est peut-être dit un jour : « Tiens, je vais contacter quelques amis du monde de la porno et leur demander ce qu’il font cette fin de semaine ». Voilà un produit d’artisans venus de l’érotisme américain des années soixante-dix et je serais surpris si une version hardcore n’existe pas quelque part, considérant les nombreuses situations d’accouplements à admirer ici et les fluctuations de couleurs et de focus de l’image. L’aspect « humour moron » est bien entendu intentionné « par exprès » par les créateurs, ce qui ne rend pas le tout plus sympathique pour autant (m’entendez-vous, studio Troma?).
Quelques observations :
Tarz porte une moumoute que Tina Turner n’aurait sûrement pas dédaignée en 1965 avant de monter sur scène avec Ike pour chanter RIVER DEEP MOUNTAIN HIGH.
Le costume de gorille est probablement un des pires jamais présenté sur grand écran, ne pouvant sûrement pas effrayer des gamins à un centre commercial. Et que dire du crocodile mécanique?
Une amazone qui se fait passer un épi de maïs là où il faut se met à éjecter du popcorn quand elle atteint son point culminant.
Le gars jouant Boy à parfois l’air plus vieux que Tarz et se fait régulièrement pincer les fesses par un explorateur gai ressemblant vaguement à Raspoutine.
La légende du XXX Georgina Spelvin (THE DEVIL IN MISS JONES) joue une aventurière (portant casque colonial) et arrive un peu trop tard pour nous sauver du peu d’intérêt de toute l’entreprise.
La jungle africaine est peuplée de conifères et plusieurs feuilles d’érables reposent au sol.
La seule chose impressionnante est le fait que l’acteur Patrick Wright se prend au collet avec un véritable tigre, ce qui donne à cette brave bête le titre de Meilleur Comédien de cette production.
Par contre, on visionne tout cela et on se dit que ce genre de film n’existe plus depuis belle lurette, un sous-produit semi-satirique softcore qui remplissait quelques salles spécialisées à l’époque (des « grindhouses »?). Au moins, si l’aspect sexy aurait un peu plus… inspirant? Disponible chez Something Weird DVD en programme double avec TARZUN AND THE VALLEY OF LUST, qui ne semble pas plus brillant.