THE ANDERSON TAPES aka LE GANG ANDERSON
Sydney Lumet, Etats-Unis, 1971, 1h35
Avec Sean Connery, Dyan Cannon, Alan King, Ralph Meeker, Christopher Walken, Val Avery, Dick Anthony Williams.
A peine sorti de prison, Duke Anderson s'entoure d'une nouvelle bande de malfrats. Il revoit sa maîtresse Ingrid, qui, depuis qu'elle est richement entretenue, vit dans un immeuble des plus huppés. Malgré la surveillance dont il est l'objet depuis sa libération, Anderson ambitionne d'organiser le pillage en règle des riches appartements de l'immeuble.
Réédité en DVD sous une hideuse jaquette mais à prix très économique, ce vieux film oublié du vétéran new-yorkais Sydney Lumet est une excellente surprise. Nous sommes au début des années soixante-dix, les temps ont changé, les méthodes policières se sont modernisées, et l'on ne peut plus réussir un casse comme la décennie précédente : c'est ce que Duke découvrira à ses dépens. Sous couvert de comédie policière, d'humour potache comme de coutume dans les films de casse, le réalisateur dénonce avec férocité le virus de la surveillance qui s'est emparé de l'Amérique, avec la bénédiction de Richard Nixon, grand apôtre des écoutes téléphoniques et autres mouchards. Trois ans plus tard, Francis Ford Coppola décrochera la Palme d'or à Cannes pour CONVERSATION SECRÈTE (THE CONVERSATION en VO), film traitant sur un mode moins mineur un sujet identique…
Le casting est resplendissant, avec à la tête de plusieurs savoureux seconds rôles un excellentissime Sean Connery, qui s'apprêtait à laisser le costume de James Bond au vestiaire – c'est l'année de DIAMONDS ARE FOREVER, sa dernière aventure sous la franchise officielle. On apprécie également la présence de Christopher Walken, quasi-méconnaissable pour l'un de ses premiers rôles au cinéma. Un gang et des bandes, une superbe bande-son de Quincy Jones, à la fois funky et pleine de "bleeps" psychotroniques, il n'en faut finalement pas plus pour fournir un excellent moment, juste équilibre entre action et dénonciation… jusqu'à la chute conclusive, à la fois ironique et désabusée. Stelvio
Affiche française
http://www.dreammovies.net/affiches3/ganganders.jpg
Affiche américaine
http://eu.movieposter.com/posters/archive/main/0/A70-465