GODZILLA VS MONSTER ZERO aka Kaijû daisenso aka Invasion of Astro-Monster - Ishirô Honda avec Nick Adams, Akira Takarada, Kumi Mizuno, 1965, Japon, 93m
Une nouvelle planète a été découverte au-delà de Jupiter, "Planet X". Deux astronautes, Glenn et Fuji (Adams et Takarada) atterrissent sur la planète en question, en apparence désertique, mais rencontrent sous terre les autochtones et le "contrôleur". Une offre d'échange singulière est proposée: comme la planète X est ravagée par le monstre à trois têtes, King Ghidorah, on demande l'emprunt des deux seuls vainqueurs de l'affreuse bête, les dénommées Godzilla et Rodan, en échange d'un remède miracle qui fera disparaître toutes les maladies sur terre. Première surprise, les extraterrestres sont déjà sur terre, les coquins. Ils enmènent donc les deux monstres et font l'échange. L,enregistrement de la formule révèlent plutôt une demande de reddition complète de la terre, sinon les trois monstres, maintenant sous influence, vont détruire la terre ! Mince alors.
Parallèlement, le copain de la soeur de Fuji, un inventeur sans le sou, croit avoir vendu un médaillon qui produit un bruit strident (en avance sur son temps, pour protéger les femmes importunées par des hommes malveillants) à une firme terrienne qui ne lui répond plus, mais en réalité les extraterrestres sur terre ! Au moment ou les trois monstres commencent leur opéra de destruction, seul ce gadget peut sauver l'humanité ! Glenn, dans une scène rappelant la récente série Battlestar Galactica, se rend compte que la belle Namikawa dont il est tombé amoureux, et c'est mutuel, est en fait un robot dont il existe des tas d'exemplaires tous identiques ! Sapristi !
Ayant bien saisit la popularité de King Ghidorah, on rempile dans une intrigue un peu tarabiscotée. Si dans un premier temps, Glenn et Fuji croient ques les habitants de la planète X veulent notre eau (théorie courante à l'époque, bien des ovnis ayant été aperçus au dessus de lacs), on se demande bien pourquoi, déjà sur terre, les vilains procèdent par ruse alors qu'ils n'avaient qu'à prendre ces monstres sans demander la permission ! Kumi Mizuno est superbe et l'anecdote veut que le pauvre Nick Adams soit littéralement tombé sous son charme, ce qui la faisait bien rire, incapable de comprendre les belles paroles du prétendant. Les monstres se font un peu rare à mon goût, le principal de l'intrigue étant assuré par les acteurs en chair et non en caoutchouc. Ce qu'on voit cependant est spectaculaire et vaut évidemment le détour, sans parler de la merveileuse musique d'Ifikube, toujours sublime. Notons la drôle de danse de Godzilla, "le chi", une steppette qui faisait fureur au Japon à l'époque, qui démontre bien que notre géant adoré aime être à la mode.
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Mario aka Blanc Citron