Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: NEXT DOOR - Pål Sletaune, 2005, Norvège/Danmark/Suède Jeu 30 Nov - 15:54 | |
| aka: NABOER John est un jeune type un peu perdu. Il vient de se faire larguer par sa copine qui semble être devenue très proche d'un certain Åke et du coup, il n'a pas trop la pêche. Il rencontre alors sa voisine de palier, une fille pas trop mal roulée à l'allure un peu débraillée qui lui demande de lui donner un coup de main pour l'aider à déplacer un meuble dans son appartement. Il accepte. Le meuble en question se trouve être une armoire à placer devant la porte d'entrée. Voila une bien étrange invitation, d'autant plus étrange que la jeune fille en question a une soeur tout aussi mystérieuse mais surtout nettement plus chaudasse. Si John est d'abord méfiant, il est aussi rapidement attiré par ces filles vivant dans un appartement s'apparentant parfois à un dédale de portes et de couloirs, et entame un jeu de séduction qui l'amènera à une séance de sexe sado-masochiste extrêmement brutale avec la plus jeune des soeurs. C'est le début d'une descente dans un enfer schizophrénique pour John, une véritable chute à la recherche d'une vérité inavouable... NEXT DOOR est le type de thriller radical qui refuse toutes concessions afin de mettre quelque peu mal à l'aise le spectateur confortablement assis dans son fauteuil. Ce sentiment est particulièrement fort lors de cette scène dans laquelle John et la fille font l'amour tout en s'envoyant de puissants coups de poing en pleine face. La violence est ici extrême et le cadre si inhabituel que l'impact est maximum et laisse sans voix, un peu à la manière de la scène du viol de Monica Belucci dans IRREVERSIBLE - sans pour autant atteindre un tel niveau d'intensité. Ces quelques minutes sont le point culminant d'un film bourré de qualités et qui réussi merveilleusement bien à nous entraîner dans la folie de son personnage principal. Si cette plongée lugubre s'avère fascinante, son issue s'avère en revanche prévisible. Peut-être saura-t-elle surprendre certains spectateurs mais le cinéphage aura vite fait de deviner le pot au rose. Cela n'enlève rien à l'intérêt que suscite le film, le premier film norvégien a s'être vu interdit au moins de 18 ans en... 18 années en Norvège. | |
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