DRACULA - John Badham avec Frank Langella, Laurence Olivier, Donald Pleasance, 1979, États Unis/Angleterre, 109m
Fort du succès de Saturday Night Fever, inspiré par le triomphe de l'adaptation théâtrale qui remplit ses salles, Badham adapte le récit très connu du vampire qui séduit les femmes et fait peur aux hommes.
Badham n'est pas véritablement un auteur, mais il a eu une carrière commerciale intéressante. Cependant, ses limites sont ici présentes, autant au niveau de la mise en scène que du travail avec les interprètes. Si Frank Langella joue un Dracula fort intéressant et charismatique, bien entouré par un Laurence Olivier en Van Helsing convaincant, les rôles féminins sont très faibles. Les "deux morts " de Mina sont particulièrement limite cabotinage et on se demande si Badham a vraiment une vision dramatique du sujet. Idem pour la séance de séduction qui ressemble à un générique de James Bond, totalement anachronique (Maurice Binder, créateur des génériques de l'espion 007 est consultant créatif). Les plans ou le vampire grimpe les murs fait résolument penser au risible Batman, la télésérie. Les changements de ton ne sont pas toujours bien intégrés et on a l'apothéose avec la scène du "cerf-volant". Je me suis rappelé mon incrédulité de l'époque, et ça passe toujours aussi mal: on nous fait passer un cerf-volant noir pour un Dracula qui prend la fuite ! Comment Badham a-t-il pu accepter de montrer et d'insister pendant de longues minutes, sur ce qui est somme toute ridicule ?
Pour Langella, qui n'a rien à se reprocher, pour le reste, sans être mauvais, loin de là, on repassera. On note le très petit rôle pour Sylvester McCoy, futur interprète de Doctor Who.
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Mario aka Blanc Citron