Les SALTIMBANQUES DU RING - documentaire, 2006, Québec 3 épisodes de 60m
En trois petites heures, les Saltimbanques du Ring fait le tour de l'histoire de la lutte au Québec. Trois époques, trois titres:
"L'autre idole du peuple" fait la belle part à Yvon Robert, plus populaire que le légendaire Maurice Richard à cette époque. Années fastes ou le forum de Montréal était la mecque de la lutte, ou tous les grands y sont passés et ou Yvon Robert était l'idole incontestée des Canadien Français. On replace aussi le phénomène dans le temps, les années 30-40, années fastes d'après guerre ou Montréal était une capitale du plaisir, les moeurs étant très différentes et plus permissives.
"Le Français Débarque" se concentre sur Edouard Carpentier, en réalité Polonais, qui va amener un style plus acrobatique. Lutteur dit "scientifique", il devient la nouvelle idole du peuple et fait tomber les préjugés envers les Français chez le peuple Canadien Français. Il raconte sa "découverte" d'André dit le "Géant Ferré".
"Le Bodyguard du Premier Ministre" se concentre sur la carrière de Johnny Rougeau, un temps garde du corps de René Lévesque, de l'arrivée de la révolution tranquille et de la notion de peuple Québécois et accessoirement sur la fin des belles heures de la lutte au Québec, passée sous le rouleau compresseur de l'organisation de la WWF de Vince McMahon.
On y verra aussi abondamment Mad Dog Vachon, sympathique vilain qui raconte comment il s'est bati une réputation et a mérité son nom, à une époque ou l'on croyait sans douter à ces athlètes du matelas. À tel point que l'anecdote sur Bob "Legs " Langevin est pénible: un spectateur furieux le frappe avec un cable dans les parties génitales. Résultat 48 points de suture dans les parties et la fin de sa vie sexuelle active, à 19 ans ! Moins difficile, mais tout aussi frappant, Edouard Carpentier nous montre ses chevilles, déformées par toutes ses pirouettes sur un matelas beaucoup plus dur à l'époque.
Agrémenté de commentaires de journalistes, anthropologue ou vedettes de l'époque (Alys Robi, Michèle Richard), je ne déplore que la redite dans les extraîts d'époque qui se répètent souvent lorsque l'on regarde les épisodes en rafale. Sinon ca bouge rapidement, c'est fascinant et instructif, bien monté et souvent drôle. On termine donc sur une citation de Mad Dog Vachon, et je cite:
"Comme disait Victor Hugo: L'avenir appartien à ceux qui luttent !"
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Mario aka Blanc Citron