Nombre de messages : 6039 Age : 67 Localisation : Québec Date d'inscription : 15/01/2006
Sujet: FLAGELLATION - 1974 Jeu 12 Avr - 11:01
FLAGELLATIONS aka HOUSE OF WHIPCORD - Pete Walker avec Barbara Markham, Penny Irving, Patrick Barr, Ray Brooks, Sheila Keith, Ann Michelle,1974, Royaume Uni, 102m
Anne-Marie, jeune mannequin qui a récemment posé pour une campagne publicitaire coquine, est séduite par le ténébreux Mark. Malgré qu'il porte une bague qui semble faire référence au Marquis de Sade, la jeune ingénue accepte son invitation d'aller passer la fin de semaine à la campagne, rencontrer ses parents. Mark l'abandonne devant une immense bâtisse ou elle sera rapidement enfermée. Elle est prise au piège, avec de nombreuses autres jeunes femmes, dans cette ancienne prison, devenue un tribunal privé qui incarcère, punit, juge et condamne les femmes aux moeurs légères. Sous les ordres de la mère Wakehurst, matrone hystérique et sadique, et son mari aveugle et sénile en juge facilement manipulé par son épouse, les flagellations et les pendaisons attendent les contrevenantes.
En introduction, un carton nous annonce que le film est dédié aux nostalgiques des punitions corporelles, outrés par le jeunesse aux moeurs volages. Cela nous semble bien ironique, au vu du reste du métrage, charge à fond de train contre la folie, le sadisme de Wakehust, voire la luxure non assumée de la méchante Walker, la formidable Sheila Keith, au regard presque jouissif lorsqu'elle s'apprête à fouetter Anne-Marie. L'autre gardienne a tout simplement l'air d'une simple d'esprit, esprit malveillant qui parle à son ourson seule le soir. Comme dans House of Mortal Sin réalisé deuz ans plus tard, la vieillesse est pénible, ici c'est le juge, piètre représentant de la race humaine. Walker n'est pas tendre envers ses héroïnes, l'époque n'est pas aux fins joyeuses et de toutes façons Walker écrit, réalise et produit en indépendant, loin des pressions des studios plus soucieux du politiquement correct. S'il y a un peu de nudité, les tortures se passent hors-caméra, loin des effets horrifiques d'un Lucio Fulci, contemporain. Mais ses comédiens sont excellents dans leur rôles, l'atmosphère est lourde, bien appuyée par la musique de Stanley Myers. Un classique à découvrir, précurseur des slashers horrifique à venir.
Le combo Blu-Ray/DVD d'Artus Films offre les pistes audio anglaise et française et les sous-titres français. Extras: La maison des sévices, par David Didelot qui nous raconte la carrière de Walker et le tournage du film pendant une heure et la bande annonce du film. Mario Giguère