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Sujet: GODZILLA: PLANET OF THE MONSTERS - 2017 Mer 24 Jan - 23:01
GODZILLA: PLANET OF THE MONSTERS aka Gojira: Kaijū Wakusei - Kōbun Shizuno & Hiroyuki Seshita, Japon, 2017, 88m
Il y a déjà vingt ans que des survivants ont quitté la Terre, envahie par des monstres géants, dont le plus destructeur est sans contredit Godzilla. Mais la planète sur laquelle on envoie dans une navette les gens les plus âgés explose en entrant dans l’atmosphère. Après moult discussions entre militaires, civils et extraterrestres qui se trouvent à bord, on décide de se servir des dernières ressources du vaisseau pour revenir sur Terre.
On croit revenir alors que mille ans se sont passés sur la planète mère et on a un plan pour détruire une fois pour toutes le roi des monstres. Première erreur, vingt milles années se sont écoulées, une forêt recouvre entièrement la Terre et Godzilla, ou son descendant, est toujours dans le décor. Malgré le formidable arsenal développé pour l’occasion, le combat sera rude, cruel et pratiquement à sens unique.
Premier film d’animation pour le géant japonais, trentième produit par la compagnie Toho et trente-deuxième si on ajoute les efforts américains. Comme la plupart des projets depuis l’an 2000, il s’agit d’un scénario qui oublie le reste de la saga mais qui est peuplé de personnages et de situations qui rappellent et respectent le passé. On a donc droit à deux races extraterrestres, une qui était censée détruire Godzilla avec un robot géant: Mechagodzilla (que l’on devrait retrouver dans la suite) et une race qui aimerait imposer sa religion. Comme dans bien des films de la série, un personnage, Haruo, est obsédé par Godzilla et ne vit que pour le détruire, comme Ahab et Moby Dick. L’animation permet de faire revivre des monstres légendaires et de nouvelles créatures, laissant entrevoir dans une scène après générique que des humains ont également survécu et évolué durant les milliers d’années passées. L’animation du studio Polygon est superbe, la version gigantesque de ce Godzilla impressionne. Curieusement le film est très porté sur les dialogues et les discussions s’étirent, surtout dans la première heure. comme dans les films précédents qui ménageaient leur budget d’effets spéciaux. Ca rend les scènes d’action plus spectaculaires, peut-être, mais on aurait pu mieux balancer les scènes d’action avec les discussions philosophiques et les angoisses existentielles d’Haruo. Le film n’a certes pas l’impact du précédent Shin Godzilla, mais il s’avère une belle addition à la saga et j’ai bien hâte de voir la suite.