Fantasia : THE LIVING AND THE DEAD

The LIVING AND THE DEAD - Simon Rumley avec Leo Bill, Sarah Ball, Roger Lloyd-Pack, 2006, Royaume Uni, 84m

Une immense demeure en Angleterre. Un père, Donald, soucieux de ne pas perdre la maison, sa femme malade, Nancy, alitée, et James le fils dans la trentaine qui a l'âge mental de 3-4 ans. Le père doit quitter, a averti la garde-malade qui viendra le lendemain, mais James ne prends pas ses médicaments, décide qu'il est l'homme de la maison et bloque l'entrée à la nurse. James perd tranquillement la raison, seul avec sa mère...

Je dois avouer que j'ai failli partir au bout de quelques minutes, la maladie et la mort allant être le sujet principal et la fatalité étant notable et annoncée, rien de bien agréable s'en venait. Le réalisateur nous avait averti que le scénario est inspiré des trois mois qu'il a passé à s'occuper de sa mère mourante. Ambiance sordide, mort, séquences accélérées, musique tonitruante, tout est réalisé en fonction de nous faire ressentir le malaise d'une situation insoutenable pour des gens qui ne pensent que faire pour le mieux. Des morts et des vivants, loin des morts-vivants, donc. Une plongée dans le malaise existentiel.

Curiosité, la dernière fois que j'avait vu l'acteur Roger Lloyd Pack était dans le rôle du nouveau père des Cybermen, dans la nouvelle série télévisée Doctor Who. Un rôle tout ce qu'il y a de plus différent !

Effectivement, voila un visionnement qui n'est pas spécialement confortable. Je ne sais pas trop quoi en penser. D'un côté, il y a ce réalisateur qui s'attache à un récit minimaliste et perturbant, qui dirige ses trois acteurs plutôt bons dans cette maison gargantuesque et délabrée et qui - ma foi - ne s'en sort pas trop mal à faire ressentir un sentiment de malaise. D'un autre côté, il y a une certaine facilité à avoir opté pour un demeuré agaçant dont les actes finissent par énerver, voire déranger. Mais ils finissent en fait par lasser. Je ne sais pas s'il faut applaudir l'audace d'un film qui ne cherche jamais à séduire ou à dénoncer la flemmardise d'un réalisateur qui abuse un peu trop de la répétition. Étrange sentiment. Une chose est certaine: je n'ai pas passé un bon moment. Mais il est certain aussi que ça n'a jamais été l'intention de l'auteur. En ce sens, le bougre a carrément réussit son film.

Au-delà de ça, il faut reconnaître que quoi qu'on puisse en penser, le métrage est un peu trop long et répétitif. Certes, cette répétition contribue à générer une ambiance oppressante, mais bon, on a rapidement compris que tout partait en couille et qu'on ne se dirigeait pas vers un happy-end. Du coup, je pense que le film aurait gagné à être un peu raccourci. Kerozene