BEHIND THE MASK: The Rise of Leslie Vernon - Scott Glosserman avec Nathan Baesel, Krissy Carlson, Robert Englund, 2005, États Unis
Je doit admettre n'avoir eu aucune envie de voir le film après avoir regardé la bande annonce. Le concept tire trop du côté de Blair Witch. Mais le film s'avère autrechose, de bien intéressant. Tournage vidéo donc, d'une équipe qui tourne un documentaire sur un type qui se prétend le prochain tueur en série dans la grande tradition de Jason, Freddy ou Chucky. Car il faut bien comprendre qu'il s'agit d'un monde alternatif ou les personnages de nos slasshers ont bel et bien existé. Leslie Vernon a donc contacté cette équipe et leur explique en long et en large sa philosophie et sa préparation, car le grand jour s'approche. Taylor Gentry est donc cette petite blonde qui, avec ses deux cameraman, tourne des entrevues, fait le tour de la petite ville d'Echo et participe à la préparation des victimes, avec un scepticisme de bon aloi. Le jour du grand massacre arrive et après avoir réalisé que deux personnes sont déjà mortes, Taylor décide d'arrêter de tourner. Trop tard, car il y a astuce. On est alors en pellicule 35mm et dans un véritable slasher ou Leslie ne suit pas ses propres directives...
Dans toute la première partie, Leslie explique ses motivations et le symbolisme de tout le projet. Symbolysme freudien et particulièrement féminin d'objets phalliques qui pénètrent les chairs et du garde-robe comme ventre ou l'enfant est protégé du mal extérieur. On est donc en plein trip référentiel ou l'humour règne dans un premier temps, pour tomber dans le vif du sujet, avec en prime Robert Englund en sosie de Donald Pleasance. On note également Zelda Rubinstein en bibliothécaire qui explique la légende du pauvre enfant tué par les villageois il y a des années.
Il était agréable d'entendre le réalisateur après le film, expliquer son amour du genre, autant le slasher que les classiques de l'horreur, pointant vers TEXAS CHAINSAW MASSACRE 2 et THE SHINING comme modèles d'efficacité et d'inspiration. Glosserman est visiblement quelqu'un qui a étudié ses classiques et qui leur porte un regard signifiant, n'oubliant pas d'esssayer de nous foutre la trousse par la même occasion. Un réalisateur à surveiller, un film à voir.
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Mario aka Blanc Citron