Mathieu Lemée
Nombre de messages : 675 Localisation : Montréal Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: KILL SWITCH - 2008 - Jeff King Dim 10 Fév - 15:23 | |
| KILL SWITCH aka Killing Point aka Traque sans merci - 2008 - États-Unis/Canada - 96 minutes. Réal.: Jeff King Int.: Steven Seagal, Holly Elissa, Michael Filipowich, Chris Thomas King, Mark Collie, Karyn Michelle Baltzer, Philip Granger, Isaac Hayes. Spécialisé dans la traque et la capture des tueurs en série à Memphis, Jacob King est un flic efficace qui n’a aucun scrupule à employer la manière forte. La violence de ses méthodes s’explique par le traumatisme récurrent qu’il ressent depuis son enfance, alors que son frère jumeau a été assassiné. Dans sa nouvelle enquête, King recherche intensivement un meurtrier pervers se faisant appeler «L’Arnaqueur», qui tue des prostituées tout en laissant sur le corps de ses victimes des signes astrologiques et cryptographiques. Bien que King travaille déjà avec un partenaire, une agente du FBI du nom de Frankie Miller est mise sur l’affaire. Celle-ci déteste rapidement les tactiques brutales employées par King. Aussi, lorsque ce dernier réussit presque à mettre la main au collet de «L’Arnaqueur», le tueur décide de laisser des indices incriminants sur les lieux de son dernier crime pour faire accuser King du meurtre. Les choses s’aggravent lorsque le dernier criminel arrêté par King, Billy Joel Hill, qui vient d’être libéré sous caution, kidnappe la petite amie du flic pour se venger. Devenu suspect no. 1 aux yeux de Miller, King aura fort à faire pour prouver son innocence, lui qui en a déjà plein les bras à tenter maintenant d’alpaguer deux tueurs en liberté. C’eût été trop beau! Après deux films un tant soit peu potables pour l’acteur Steven Seagal, un troisième de cette trempe aurait été un miracle. KILL SWITCH marque donc un retour aux mauvaises habitudes figurant dans la majorité des produits faits pour le marché DVD de la star depuis presque une dizaine d’années. Non pas qu’on n’y trouve pas quelques perles marrantes qui nous rappellent un peu les premières pellicules de notre champion en aïkido, comme cette scène d’interrogatoire où Seagal casse les dents d’un suspect sur le comptoir d’un bar, et ce moment où Seagal brise les os d’un tueur en série à coups de marteau répétés. Ces quelques passages rigolards ne sauraient par contre masquer un rythme inégal, où les scènes de violence sont essentiellement rassemblées dans le premier tiers et le dernier quart d’heure du film. La mise en scène est également minée par une évidente paresse, alors que les combats sont artificiellement étirés par un montage ultra-rapide qui enchaîne à répétition les mêmes plans sans variations. Le spectateur ayant un sens de l’observation minimal, verra vite que ce procédé n’est qu’une autre manière de camoufler l’emploi d’une doublure pour Seagal le bibendum. Comme si cela ne suffisait pas, ce dernier est même postsynchronisé par un autre acteur dans la version originale anglaise à quelques occasions, ce qui ne manque pas de laisser perplexe lorsqu’on peut entendre en alternance deux voix différentes dans la bouche de la star. Vous aurez donc deviné que son jeu d’acteur est tout aussi pourri que l’ensemble du film, quoiqu’on puisse trouver matière à en rire tout de même. | |
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