Mathieu Lemée
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| Sujet: GHOST RIDER: SPIRIT OF VENGEANCE - 2011 - Neveldine/Taylor Ven 28 Déc - 15:42 | |
| GHOST RIDER: SPIRIT OF VENGEANCE aka Ghost Rider 2 aka Ghost Rider: Esprit de Vengeance - 2011 - États-Unis/Émirats Arabes Unis/Roumanie/Turquie - 95 minutes. Réal.: Mark Neveldine/Brian Taylor Int.: Nicolas Cage, Violante Placido, Ciaran Hinds, Idris Elba, Johnny Whitworth, Anthony Head, Christophe Lambert. L’ancien motocycliste et cascadeur Johnny Blaze est devenu le Cavalier Fantôme depuis qu’il a signé un pacte avec le Diable. Ne pouvant plus contrôler en lui l’âme de ce Cavalier qui resurgit à toutes les nuits, Blaze a fui les États-Unis pour l’Europe de l’Est dans un trou perdu pour pouvoir rester isolé du reste du monde. Il est cependant retracé par un certain Moreau, un prêtre-guerrier membre d’un monastère luttant contre le Diable, qui lui demande son aide pour protéger un jeune garçon nommé Danny. Cet enfant né d’une mère tzigane, Nadya, qui a signé elle aussi un pacte avec le Diable pour survivre, se trouve à être celui par qui Mephistopheles pourra faire naitre Satan, et ainsi lui conférer tous ses pouvoirs pour que le Mal règne sur Terre. Avec la promesse de Moreau de purifier son âme pour le libérer du démon en lui, Johnny Blaze accepte de l’aider. Il retrouve la trace de Danny en Roumanie alors qu’un certain Carrigan, l’ex-petit ami de sa mère Nadya, cherche à s’emparer de lui. Grâce à ses pouvoirs, Blaze parvient à protéger momentanément Danny et Nadya et à les amener en sûreté au monastère de Moreau. Le motocycliste-cascadeur y découvrira cependant une toute autre vérité à propos de l’âme du Cavalier Fantôme qui l’habite, alors que Moreau libère son âme. Aussi, lorsque Mephistopheles et Carrigan réussissent finalement à s’emparer de Danny, Johnny Blaze, même s’il n’a plus ses pouvoirs, décide quand même d’aller le délivrer avant que ne s’opère le rituel final qui permettra la naissance de Satan. Le spectateur, tout comme le fana de comic-books et des histoires de super-héros, ne s’attendait certes pas qu’il y eut une suite aux aventures du GHOST RIDER au grand écran, surtout devant le résultat fort peu reluisant de ses premiers ébats sur celluloïd. C’est pourtant ce qui s’est passé avec ce SPIRIT OF VENGEANCE, deuxième chapitre des aventures du Cavalier Fantôme. Afin d’espérer obtenir cette fois un meilleur retour sur leur investissement, les producteurs, en partenariat avec le Studio Columbia et avec l'appui financier de quelques rois du pétrole, ont confié la tâche de relancer la franchise au duo Neveldine/Taylor, qui s’est imposé grâce au film culte CRANK. Pour leur premier projet tourné au sein d'un grand studio, il est difficile de savoir si le duo Neveldine-Taylor voulait faire de GHOST RIDER: SPIRIT OF VENGEANCE une sorte de film d'action fantastique trash stylisée, au même titre que leurs précédents efforts. Leur style fiévreux, qui allie une caméra fébrile à un montage frénétique, est particulièrement identifiable lors des séquences d’action, comme en témoigne ce moment où le Cavalier Fantôme massacre tout sur son passage avec une grue enflammée. L'emploi du 3D s'y avère toutefois inutile, tellement leur effet ne rajoute rien du tout à l'impact de ces séquences, et est mal soutenu par des trucages inégaux en CGI. Ce style s’évapore en revanche complètement lors des autres scènes; la réalisation ne parvenant jamais à compenser pour les nombreux trous qui parsèment un script foireux, tablant sur le thème maintes fois exploité de l’Antéchrist. Cette médiocrité scénaristique ressort encore plus à l’évidence dans le dialogue, tellement pauvre que les acteurs débitent leurs lignes sans jamais y croire, comme si elles avaient été improvisées ou écrites à la dernière minute sur du papier-mouchoir à rabais. À cela se greffe quelques blagues vulgaires (le Ghost Rider qui urine du feu entre autres) qui font à peine sourire. Et dire que le script du premier GHOST RIDER était déjà merdique; il est donc sidérant de constater que d'autres auteurs aient pu faire pire dans cette suite. Certains décors naturels en Roumanie et en Turquie se révèlent également de toute beauté, et ils auraient pu être magnifié davantage par un meilleur usage de la caméra, surtout dans le contexte d'un film fantastique comme celui-là. Mais le plus regrettable dans tout cela est le fait que le duo Neveldine/Taylor ait conservé Nicolas Cage pour incarner le rôle-titre de cet anti-héros, répétant ainsi inexplicablement la même grave erreur de casting commise par leur prédécesseur Mark Steven Johnson; plaçant de ce fait leur film préalablement en mode échec total. Il ne sera donc pas étonnant pour personne de voir que les cabotinages gratuits et injustifiés du neveu de Francis Ford Coppola se révèlent de plus en plus agaçants, d’autant plus que les deux réalisateurs lui ont carrément laissé ici la bride sur le cou. À l’opposé, Ciaran Hinds semble s’amuser dans le rôle du Diable sans pour autant trop en rajouter. À l'arrivée, le duo Neveldine/Taylor a manqué complètement son coup. Point barre! | |
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