Kerozene
Nombre de messages : 3521 Date d'inscription : 16/01/2006
| Sujet: THE WEB OF DEATH - Chu Yuan, 1976, Hong Kong Dim 2 Déc - 23:39 | |
| "The Web of Death" est un film d’aventure en costumes, avec pas mal de romance alambiquée, beaucoup de bastons virevoltantes et un peu d’horreur et une araignée toute poilue qui balance des éclairs colorés en rugissant comme un éléphant ! Et parce que son histoire de vengeur amoureux de la fille responsable de la condition de légume de son frère qui a en fait trahi son père pour le bien de tous, mais tout en foutant tout le monde dans la merde malgré elle, est un peu confuse, je vais m’abstenir de tenter de la résumer. Toujours est-il qu’au beau milieu de ce merdier se trouve l’Araignée aux cinq venins, arme vivante ultime que rêve d’exploiter un vilain moustachu incarné par cette bouille grimaçante de Lo Lieh. Au terme d’innombrables trahisons, quiproquos, déguisements, duperies et autres fourberies, le grand méchant Lo parvient à mettre ses mains sur l’arachnide surpuissant et tente sur le champ de mettre le petit monde des arts martiaux à ses pieds. Voilà une bien belle production Shaw Brothers mise en boîte par Chu Yuan qui prouve encore une fois qu’il cadre les décors de studio et les personnages en costume comme personne. Mais comme souvent, le réalisateur se plaît à mettre en boîte un scénario bien trop confus. Qu’à cela ne tienne, le spectacle est au rendez-vous et il en colle plein les mirettes en exploitant d’énormes décors magnifiés par un superbe scope et des éclairages d’une grande richesse. Parmi eux, on y trouve une salle de réunion circulaire au centre de la laquelle trône la statue géante d’une araignée, un tombeau truffé de pièges qui rappellent le premier Indiana Jones tourné cinq ans plus tard, un temple splendide au milieu duquel coule une rivière pleine de nénuphars, … La générosité visuelle ne s’arrête pas là puisque les instants forts du film restent les attaques de la bestiole, des instants de pure folie visuelle où le son d’une sirène accompagne des flashs de couleurs s’alternant avec des visages hurlants tandis que fondent sur eux les fils d’une toile d’araignée monstrueuse qui ronge les chairs. Chaotique, sanglant et fou mais aussi beau, tendre et merveilleux, "The Web of Death", c’est un peu tout ça et c’est formidable. Dommage qu’il faille un script aussi lourd pour colmater l’ensemble. | |
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